Il est actuellement le gouverneur de la Banque d'Israël. En juin 2011, Stanley Fischer est candidat à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), briguant ainsi la succession de l'économiste et avocat d'affaires français Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire en mai pour une affaire à caractère sexuel aux États-Unis.
Biographie
Études et débuts dans le monde de l'économie
Né le 15 octobre 1943 en Rhodésie du Nord (aujourd'hui Zambie), il a obtenu son Bachelor of Science et sa maîtrise à l'école de Londres des sciences économiques (LSE) de 1962-1966 et son doctorat du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1969, le tout dans le domaine des sciences économiques. Il a été professeur au MIT de 1977 à 1988, où il a écrit deux manuels populaires de sciences économiques : La Macro-économie (avec Rudiger Dornbusch et Richard Startz) et Conférences de macro-économie (avec Olivier Blanchard).
Carrière dans les institutions internationales
De janvier 1988 à août 1990, il était vice-président du département sciences économiques de développement et économiste principal à la banque mondiale. Ensuite, de septembre 1994 à août 2001, il occupe le poste de premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI).
Après avoir quitté le FMI, Fischer est devenu vice-président de Citigroup et président de Citigroup international, puis directeur du secteur clientèle publique du groupe. Il a par ailleurs travaillé chez Citigroup de février 2002 à avril 2005.
Gouverneur de la Banque d'Israël
Il est devenu gouverneur de la Banque d'Israël le 1er mai 2005. Il a accepté ce poste le 9 janvier 2005 après avoir été nommé par le Premier ministre Ariel Sharon et le ministre des Finances Benyamin Netanyahou. Il a remplacé David Klein dont il a achevé le mandat qui prenait fin le 16 janvier 2006.
Fisher maitrise parfaitement l'hébreu. De plus, il avait eu dans le passé des contacts avec la banque d'Israël, lorsqu'il était conseiller du gouvernement américain dans le cadre du programme de stabilisation de l'économie israélienne en 1985.
Stanley Fischer est devenu un citoyen israélien, ayant exercé son droit en application de la loi du retour, ce qui était impératif pour qu'il puisse être nommé à la Banque d'Israël. Les autorités des États-Unis ont indiqué qu'il n'aurait pas à renoncer à sa citoyenneté américaine.
Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d'Israël, a remporté le prix international du banquier de l'année pour l'année 2010. Cette récompense lui a été attribué par Euromoney l'une des principales publications du monde de la banque et de la finance. Il s'était déjà vu décerner le titre de meilleur gouverneur de banque centrale pour l'année 2010 au Moyen-Orient.
Candidature à la direction générale du Fonds monétaire international (2011)
Stanley Fischer annonce à la dernière minute, le 11 juin 2011 sa candidature à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), qu'il connaît bien pour y avoir travaillé. La direction générale du FMI est laissée vacante depuis le 18 mai, date à laquelle Dominique Strauss-Kahn démissionna de son poste après avoir été mis en cause dans le cadre d'une affaire de viol qui se serait déroulée quatre jours plus tôt dans un hôtel de New York, dans laquelle le patron du FMI est accusé d'avoir abusé d'une femme de chambre d'origine Guinéene.
Le patron de la Banque d'Israël s'apprête à concourir le titre de directeur général et président du Conseil d'administration du FMI face à Agustín Carstens, gouverneur de la Banque du Mexique, Grigori Martchenko, président de la Banque centrale du Kazakhstan, et enfin Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des Finances de la France.
Déclarations
Le gouverneur de la banque centrale israélienne Stanley Fischer, désormais candidat à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), met en avant sa compétence d'économiste, qui le démarque de la favorite, Christine Lagarde, avocate, pour justifier sa démarche.
Dans un entretien au «Wall Street Journal», consultable lundi sur le site internet du journal, M. Fischer relève qu'une formation d'économiste est «essentielle» pour diriger l'organisation de Washington par temps de crise. « En temps normal, vous pouvez probablement vous reposer sur l'intuition », souligne M. Fischer. Mais en cas de crise, les fonctionaires du Fonds avancent souvent des conseils contradictoires, fait valoir M. Fischer, fort de son expérience de sept ans comme comme numéro deux du FMI. « Sans une formation solide, il est très difficile de savoir qui est dans le vrai et qui a tort. Vous avez besoin d'un cadre intellectuel pour résoudre les problèmes », estime-t-il.
« Quelqu'un d'universellement respecté »
Face à Mme Lagarde, créditée d'un bilan flatteur à la tête du ministère français de l'Economie, M. Fischer relève qu' « il y a eu dans le passé de grands directeurs généraux (du FMI) qui n'étaient pas des hommes politiques ». Selon lui, « cette fonction nécessite quelqu'un d'universellement respecté, tant du point de vue personnel que professionnel, avec la capacité de travailler avec d'autres et la capacité de prendre position ».
M. Fischer affirme qu'il a été soutenu dans sa démarche par un certain nombre de pays, sans toutefois en nommer aucun.
Evoquant son âge -qui dépasse de deux ans l'âge limite fixé par le FMI-, M. Fisher estime qu' « il n'est pas raisonnable de dire à ce stade à un homme de 67 ans, plein de vigueur, qu'il est trop âgé ».
Salam Fayyad: « il est difficile d'être plus qualifié que lui ! »
Dans un communiqué de presse, Fischer explique que cette candidature est « une opportunité unique, non planifiée et qui n'arrive qu'une fois dans la vie […], après l'avoir examinée, j'ai décidé que je voulais la saisir ».
Le ministre israélien des Finances Youval Steinit trouve que « le poste de directeur du FMI va à M. Fischer comme un gant, aussi bien en raison de son éducation et de l'énorme expérience qu'il a acquise au sein du FMI (poste de directeur exécutif du FMI de 1994 à 2001, ndlr), la Banque mondiale, que des six ans au cours desquels il est devenu un atout pour l'économie israélienne en tant que gouverneur de la Banque centrale ».
Stanley Fischer a reçu le soutien inattendu du Premier ministre palestinien. Alors que les Palestiniens ne votent pas pour la direction du FMI, Salam Fayyad a dit du principal concurrent de Christine Lagarde qu' « il est suprêmement qualifié pour ce travail. En fait, il est difficile d'être plus qualifié que lui ».
Le FMI fera connaître le nom du successeur de Dominique Straus-Kahn le 30 juin.
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