vendredi 8 juillet 2011

Une photo compromettante de Tristane Banon envahie le web

Christophe Beaugrand soutient Tristane Banon... à sa manière

Surexposée médiatiquement depuis son dépôt de plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, Tristane Banon risque d'avoir du mal à protéger sa vie privée dans les semaines à venir.

Depuis mercredi soir, une photo volée de la romancière de 32 ans circule sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook. On y voit la jeune femme tout sourire, assise sur un canapé, en train de se faire peloter les seins par deux hommes lors de ce qui ressemble à une soirée entre amis.

Sur Twitter, la photo s'est répandue rapidement. En début de soirée mercredi, beaucoup d'internautes estimaient que le cliché était un faux, fabriqué à l'aide de logiciels de retouche photo. Une possibilité rapidement écartée par l'auto-identification sur Twitter des deux hommes qui se mettent en scène avec Tristane Banon. Il s'agit de Christophe Beaugrand - le peloteur, journaliste à LCI et Europe 1, et d'Adrien Rohard, également journaliste et chroniqueur à Europe 1.

"Je suis scandalisé qu'une photo de Tristane Banon sur laquelle je me trouve se retrouve utilisée à des fins politiques et aussi triviales", a posté Adrien Rohard sur le réseau social. Et Christophe Beaugrand de s'identifier sur la photo compromettante : "Oui c'est moi. Tristane est une amie, je l'aime beaucoup et je la soutiens".
Les utilisateurs du réseau social l'ont aussitôt assailli de questions, notamment pour connaître l'origine de la photo. Mais Christophe Beaugrand assure ignorer la source. 
"Je ne me souvenais pas de cette photo. Il est évident que c'est pour nuire à Tristane. Ca me fait de la peine", écrit-il dans un tweet.
Adrien Rohard explique lui que la photo se trouvait sur les profils Facebook de la romancière, de Christophe Beaugrand, et de lui-même. Des profils verrouillés qui ne sont donc pas accessibles à moins d'être virtuellement "ami" avec ces comptes. Et malgré l'indignation de nombreux internautes, le cliché continue de se propager à vitesse grand V. En France mais aussi dans d'autres pays d'Europe.

Jeudi, aux alentours de 15 heures, Adrien Rohard a écrit sur Twitter : 
"
Viens de recevoir un coup de fil de l'avocat de Tristane #Banon pour envisager les suites à donner à l'affaire de la photo nous impliquant."

jeudi 7 juillet 2011

Tristane Banon raconte tout : « je me débats, tape, hurle, il aime les cris... »

Révélations: l'agression de DSK sur Tristane Banon en détails...

Tout au long de l'affaire du Sofitel, elle était restée silencieuse. Aujourd'hui, alors que, à New York, le dossier connaît des rebondissements spectaculaires, la jeune romancière sort de l'ombre et annonce, le 4 juillet, qu'elle dépose plainte contre DSK pour tentative de viol. Pourquoi maintenant, pourquoi huit ans après? Elle s'explique dans un entretien exclusif à L'Express.


Depuis le 14 mai et l'affaire du Sofitel, vous vous taisez et votre avocat laisse planer le doute sur votre intention de porter plainte. Alors qu'à New York le dossier DSK semble tourner en faveur de l'ex-patron du FMI, vous décidez enfin de le faire, pour tentative de viol. Pourquoi?
Je n'en peux plus d'entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne dépose pas plainte. Depuis huit ans, je porte cette histoire seule, j'entends les rumeurs, les mensonges à mon sujet. Depuis le 14 mai, on décide de ce que veut dire mon silence, on interprète chaque mot de mon avocat sans même l'écouter. On n'a pas non plus compris que je ne vienne pas soutenir Nafissatou Diallo sur les plateaux télé. Je n'ai pas voulu commenter car je ne sais rien de son cas. Si elle a menti sur certains sujets, ça ne veut pas forcément dire qu'elle a menti sur le viol. Mais, pour moi, c'était devenu insupportable. Et puis, aujourd'hui, de voir Strauss-Kahn libre, dîner dans un restaurant de luxe entre amis, ça me rend malade. Je sais bien que la moitié des gens me croira, l'autre non. Il n'y a pas de bonne solution, seulement une qui fait que je pourrai enfin me regarder dans la glace. Dans la façon dont j'ai vécu mon histoire depuis huit ans, c'est Dominique Strauss-Kahn qui a tenu les rênes de ma vie. Il a des problèmes au FMI? Au Sofitel? On ressort l'histoire de la Banon... Pour une fois, je voudrais être maîtresse de ce qui m'arrive. Je voudrais que l'on m'entende, parce que j'ai peut-être enfin une chance d'être écoutée.


A quel moment avez-vous pris votre décision?
Depuis le 15 mai, on y travaille, mon avocat et moi. On a pris la décision à la mi-juin, avant le ­dernier rebondissement.


"La scène qu'elle raconte est imaginaire"
En apprenant les doutes sur la crédibilité de la femme de chambre, vous n'avez pas été tentée de faire machine arrière?
A aucun moment, puisque depuis le début, mon avocat l'a dit et répété, je ne veux pas que mon destin soit lié à celui de Nafissatou Diallo. Quoi que Dominique Strauss-Kahn lui ait fait ou pas, ça ne change rien à ce qu'il m'a fait. Si les choses ne se sont pas passées là-bas comme elles nous étaient présentées, il me faudra donc prouver davantage qu'il m'a fait du mal à moi. Sinon, je vais encore me faire traiter d'affabulatrice. Je suis donc encore plus déterminée. Si je veux un jour mettre un terme à cet enfer de huit ans, il faut que ce soit jugé.


Vous parlez aujourd'hui d'une chose grave: une tentative de viol. Comment se fait-il que vous n'ayez pas porté plainte avant, durant ces huit années? C'est, au fond, ce que l'on n'a jamais compris.
Pour toute femme dans ce cas, c'est très dur. On vous demande de raconter minute par minute ce qu'il s'est passé, alors que vous, vous n'avez qu'une envie: oublier minute par minute ce qu'il s'est passé. Et c'est encore plus dur quand vous savez à l'avance que c'est voué à l'échec. Je ne supporte plus d'entendre les gens répéter à l'infini: ah, si elle avait porté plainte, elle serait plus crédible! Mettez-vous à ma place. Il y a huit ans, quand j'évoquais l'idée d'une plainte, tout le monde me faisait comprendre que cela n'aboutirait jamais. Dans ces affaires, c'est parole contre parole. Que valait celle d'une jeune stagiaire en journalisme préparant son premier livre et qu'on allait soupçonner de se faire de la publicité? Que valait ma parole face à celle de Strauss-Kahn, l'époux d'Anne Sinclair, même s'il n'était pas encore le patron du FMI? Rien! Il avait toutes les chances de son côté, moi aucune. Et quand on pense que, de toute façon, ça ne vous fera pas rembobiner le film et tout effacer, on finit par se dire à quoi bon...


Tristane Banon à 93 Faubourg Saint Honoré en 2007
Vous avez raconté l'agression que vous déclarez avoir subie sur un ton badin dans une émission de Thierry Ardisson en 2007. Vu la gravité de ce que vous décriviez, cela paraissait ahurissant.
Il faut bien voir le contexte. Ce jour-là, Ardisson me lance sur le sujet - contrairement à ce qu'on a dit, ce n'est pas moi qui ai voulu en parler. Le bruit courait dans le milieu parisien depuis des années... Ce jour-là, donc, je me retrouve un peu prise au piège. On me sert du champagne, ma parole est un peu déliée, et je me dis: dans une émission comme ça, assez joyeuse, il faut avoir l'air de quelqu'un qui a pris du recul et qui s'est reconstruit. Donc, je n'entre pas dans les détails glauques. Il y avait là plusieurs journalistes politiques, à qui j'avais envie, en fait, de dire: allez-y, enquêtez! D'autres femmes auraient raconté ça les larmes aux yeux... Ce n'est pas mon genre.


Soyons clairs: ce que vous avez raconté chez Ardisson fait plutôt penser à une agression sexuelle, laquelle serait aujourd'hui prescrite. Quels sont vos éléments pour parler d'une tentative de viol?
Si on veut chercher la description approchant ce qu'il s'est passé, c'est dans Trapéziste, un roman autobiographique paru en 2006... Dans son livre sur DSK, Michel Taubmann m'attaque au prétexte que dans le chapitre censuré de mon premier livre, Erreurs avouées, qui relate mon entretien avec Strauss-Kahn en 2003, il n'y avait pas trace d'agression. De fait, je n'allais pas porter plainte dans ce livre puisque j'avais décidé de ne pas le faire dans la vraie vie! Ce n'était pas le propos. Ce qui s'est passé, il faut aller le chercher dans ce roman, Trapéziste, que j'ai écrit pour me libérer... La jeune Flore qui y raconte ses aventures dans le milieu politico-littéraire, qui se fait avoir, c'est moi. La jeune femme qui raconte, au chapitre XIII, son rendez-vous avec un politique dans un appartement vide, et qui écrit: "Je me débats, tape, hurle, il aime les cris, ce mec est un malade", c'est moi, et "il", c'est Strauss-Kahn.


DSK aurait tenté de violer Tristane Banon
Tout y est?
Non, je ne parle pas des détails sordides, de ses doigts dans ma bouche, de ses mains dans ma culotte après m'avoir fait sauter le jean et le soutien-gorge, sous mon col roulé noir... Quand je suis rentrée dans cet appartement, je me suis sentie tout de suite mal à l'aise. Il était quasi vide, blanc, poutres apparentes, une machine à café, une table ronde, avec, à droite de la partie salon, une bibliothèque vide, et, tout au fond, une chambre avec un lit. On a commencé à parler un peu, il m'a proposé un café, j'ai sorti mon dictaphone, il a voulu qu'on aille sur le canapé, puis que je lui tienne la main pour répondre, "sinon je n'y arriverai pas", a-t-il dit. J'ai voulu m'en aller. Il a arrêté le dictaphone, m'a attrapé la main puis le bras, je lui ai demandé de me lâcher, et c'est de là qu'est partie la bagarre. Il m'a tirée vers lui, on est tombés par terre et on s'est battus au sol, pendant plusieurs minutes... C'est de la drague, un homme qui fait ce qu'il veut avec votre corps, vous ceinture par-derrière, vous pelote les seins, se frotte contre vous, pendant que vous sentez tout? Je pèse 40 kilos toute mouillée et il s'est montré violent. Quand j'ai compris qu'il voulait vraiment me violer, je me suis mise à lui donner des coups de pied avec mes bottines, j'étais terrorisée et je lui ai dit: "Vous n'allez pas me violer?" Et puis j'ai réussi à me dégager, j'ai dévalé les escaliers, je me suis retrouvée dans ma voiture, j'ai appelé ma mère car je n'arrivais même pas à conduire tellement je tremblais.


Combien de temps cette rencontre a-t-elle duré?
Plus d'une demi-heure, entre le moment où je suis sortie de ma voiture et celui où j'y suis rentrée.


Comment pouvez-vous en être sûre, alors que vous dites en être sortie tétanisée?
A cause du parcmètre. J'avais mis trente minutes et j'ai eu un PV.


Mais pourquoi n'avoir pris que trente minutes pour aller interviewer un politique de ce rang?
Parce qu'il ne s'agissait que d'un complément d'information. Durant ma première interview avec lui, il n'avait fait que de la langue de bois, alors il m'avait fixé ce deuxième rendez-vous, en février 2003. Je pensais qu'il referait la même chose, et j'avais 23 ans, je ne savais pas encore bien estimer les choses.


"Il s'est servi de mon corps"
Où cela s'est-il passé?
C'était entre Montparnasse et l'Assemblée nationale, dans une rue proche du boulevard des Invalides; il m'a dit que c'était l'appartement d'un ami. Dominique Strauss-Kahn, lui, sait où ça s'est passé et j'aimerais bien qu'il dise où se serait déroulé notre deuxième entretien ailleurs que dans cet appartement vide.


Comment se fait-il que vous ne soyez pas plus précise sur le lieu?
Nous en avons parlé avec mon avocat, ces informations seront communiquées en leur temps aux autorités compétentes.


Quelles ont été les répercussions de cet événement sur votre vie personnelle?
J'en suis restée traumatisée. Plus jamais je n'ai eu de relations normales avec des hommes. Ça a été rien, puis tout, puis j'ai peur, tout le temps. Pour moi, ils étaient tous devenus des obsédés qui pouvaient me faire du mal. Donc, à un moment, il fallait que j'aie le sentiment que c'était moi qui maîtrisais, en ne m'attachant pas, en passant de l'un à l'autre. Strauss-Kahn a considéré qu'il pouvait faire ce qu'il voulait avec mon corps, sans me demander mon avis. Et depuis, les hommes qui m'ont aimée m'ont dit: "On a l'impression que tu es détachée de ton corps." En effet, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour passer dans ma tête à autre chose. Il s'est servi de mon corps, et ce n'est pas moi.


Et sur le plan professionnel?
A plusieurs reprises, je me suis retrouvée blacklistée, sans comprendre. Je travaillais dans un endroit et, du jour au lendemain, tout se passait mal. Un exemple: j'étais directrice de collection au Cherche Midi depuis l'été 2009. Tout se passait bien jusqu'au mois de septembre 2010, où tout d'un coup le patron, Philippe Héraclès, me dit que je travaille mal, etc. Je n'ai pas compris. Et il y a peu de temps, sur Internet, j'ai lu une interview de lui révélant qu'il avait un accord de principe avec les collaborateurs de DSK: quand celui-ci annoncerait sa candidature, le Cherche Midi publierait son livre de campagne. Je trouve la coïncidence étonnante. Nous avons rendez-vous aux prud'hommes le 25 octobre pour requalification de contrat.


On vous soupçonne de vouloir vous faire de la publicité. Dans le contexte actuel, encore plus...
Absurde! En 2003, à l'époque des faits, tout va bien pour moi: stagiaire à Paris Match, je signe chez un éditeur parisien... Ensuite, tout s'est cassé, tout... Comprenez qu'à aucun moment je n'ai eu la maîtrise des choses. Que s'est-il passé? Au début, je ne veux en parler à personne d'autre qu'à ma mère. Oublier. Mais très vite, un proche, un homme de télévision connu, me sentant très mal, me fait cracher le morceau. Pensant bien faire, c'est lui qui en informe des journalistes. Je les vois, mais je ne veux pas qu'on sache que j'ai parlé. J'ai trop peur. Tous me disent que ça les arrangerait que je porte plainte pour leur article, mais ils me le déconseillent en même temps. Parce que parole contre parole, avec quelqu'un de si connu...


Dès le début, votre mère, élue socialiste et amie de Dominique Strauss-Kahn, vous a aussi dissuadée de porter plainte. Elle dit le regretter aujourd'hui...
Elle savait que je me ferais laminer. Cela étant, je pense sincèrement que si tout le monde m'avait conseillé de porter plainte et seule ma mère m'avait dit le contraire, j'y aurais plus réfléchi. Aujourd'hui, depuis que ma mère a affirmé qu'elle regrettait de m'avoir "empêchée" de porter plainte, elle a été lâchée au PS.


Qui savait, selon vous, au PS?
Dans l'entourage de Laurent Fabius, beaucoup étaient au courant. François Hollande, lui, connaissait l'histoire. A la foire de Brive, en 2008, au moment de l'affaire Piroska Nagy, il est venu me voir, me disant qu'il pensait beaucoup à moi. Il m'a appelée une fois, en 2003, après les faits. Très inquiet, François Hollande m'a dit qu'il avait parlé de tout ça avec ma mère. Il espérait que je suive le conseil qu'il lui avait donné, à savoir de porter plainte. Récemment, son bras droit, qui était son directeur de cabinet à l'époque, Stéphane Le Foll, a confirmé que François Hollande "avait appelé Tristane Banon" et que "c'était lui, en direct, qui gérait".


Pourtant, sur France Inter, le 23 mai dernier, François Hollande a affirmé n'avoir eu aucune connaissance de ces faits.
Il ment. Pour moi, François Hollande était quelqu'un de bien. Je n'aurais jamais pensé ça de lui, et l'entendre nier a été un élément déterminant dans ma décision de porter plainte.


Depuis le Sofitel, quelqu'un du PS vous a-t-il appelée?
Non.


Et à droite?
Non plus.


Comment vivez-vous, ces temps-ci?
Mal. Je ne peux pas m'empêcher de regarder la télé. Je ne vais tout de même pas aller m'enterrer au fond de l'Amazonie pour ne pas entendre les commentaires à mon sujet. On fait venir sur les plateaux des avocats, des chroniqueurs, et tous ces gens se retrouvent autour d'une table pour dire ce qu'ils pensent des cas Diallo et Banon. Et je regarde, je subis. Et je ne me reconnais pas.


Où vivez-vous?
Je me suis réfugiée en dehors de Paris avec mon chien Flaubert. Je vis de rien parce que je ne peux plus travailler. Je ne dors quasiment pas et j'écris ce que je ne peux pas dire depuis le 15 mai.


Camille Strauss-Kahn, l'amie de Tristane
Dans son livre, Michel Taubmann fait réagir Dominique Strauss-Kahn, qui s'exprime sur vous pour la première fois et dément formellement. Il parle d'une scène "imaginaire".
Qu'il dise que la scène est "imaginaire" ne me surprend pas... C'est sa défense. Mais quand il dit: "Vous me voyez, moi, jetant une femme à terre en lui faisant violence?", oui, moi je le vois très bien!


Il connaissait vos relations avec sa fille Camille?
Evidemment, j'étais proche d'elle. Je suis la filleule de sa deuxième femme et, à l'époque, il était l'ami de ma mère. D'ailleurs, pendant la rencontre, au moment où ça tournait mal, je lui ai dit: "Je suis proche de Camille, j'ai son âge...", il m'a répliqué: "Qu'est-ce que Camille vient faire là-dedans?"


Certains vous décrivent comme une fille peu équilibrée, une aguicheuse qui a multiplié les aventures avec les gens célèbres et voudrait se venger des hommes... Qu'en dites-vous?
Je vis mal ce genre de médisances, car comme toutes les médisances, elles ont un noyau de vérité et sont fausses à la fois. Dans le milieu littéraire que je découvrais, vous trouverez incontestablement quelques hommes avec qui j'ai eu des histoires sans lendemain ou pas, mais de là à faire de moi une prédatrice sexuelle... Quant à se venger... Michel Taubmann, dans son livre, me prête ce propos que j'aurais tenu au conseiller de Strauss-Kahn Ramzi Khiroun: "Je me vengerai de Dominique Strauss-Kahn!" Je l'aurais appelé pour le lui dire, écrit Taubmann. Or je n'ai jamais appelé cet homme, je ne connais pas sa voix et, sérieusement, vous me voyez appeler un homme si influent, à 23 ans, pour le menacer? C'est vrai que je n'ai pas eu une enfance très drôle: ma mère était une femme d'affaires peu passionnée par les gazouillis des enfants. J'ai été élevée par une nounou qui me battait. Je n'ai pas connu mon père et ne sais pas s'il est encore vivant. A côté, je n'avais aucun souci d'argent, une très bonne éducation dans les beaux quartiers. En conclure que mon contexte familial fait de moi une déséquilibrée... Aujourd'hui, si je porte plainte, ce n'est pas pour me venger de DSK, mais pour me relever. Mon seul moyen d'avancer, de ne pas m'écrouler complètement, est que la justice reconnaisse que c'est moi, la victime.


Avez-vous revu Strauss-Kahn?
Je l'ai croisé deux ou trois fois dans une brasserie. Une fois, il s'est arrêté: "Ah! comment vous allez?" C'est tout.


 "je ne souhaite qu'une chose, qu'il revienne en France"
Avez-vous peur des répercussions de votre plainte?
Evidemment que je crains des représailles, l'entourage de DSK qui va vouloir m'abattre parce que je serai peut-être sa plus grosse épine dans le pied. Je crains les gens qui le voyaient comme le héros qui allait sauver la France et qui se sont remis à y croire. Je reçois beaucoup de messages de soutien, mais aussi d'insultes, d'une violence inimaginable.


Si Dominique Strauss-Kahn est disculpé à New York, comment réagirez-vous?
J'en déduirai que la justice a décidé qu'il est innocent là-bas, mais moi, je ne souhaite qu'une chose, qu'il revienne en France avec sa présomption d'innocence pour que l'on aille devant un tribunal. Je sais bien que dans ce genre d'affaire, où c'est parole contre parole, sans même parler de gens si puissants, les présumés coupables sont souvent relâchés. Mais moi, je sais que je dis la vérité.



Tristane Banon : Interview exclusive sur DSK (sous-titré)




L'affaire Banon

En couverture de L'Express: l'autre affaire DSK et la longue interview exclusive de Tristane Banon accusant l'ex-patron du FMI de tentative de viol.
DR
Tristane Banon: "Pourquoi je porte plainte contre DSK"
Depuis que l'affaire du Sofitel a éclaté, pour les médias du monde entier, elle est "l'autre". L'autre femme qui accuse, la seule connue en France qui dit avoir été victime des assauts sexuels de Dominique Strauss-Kahn. Depuis le 14 mai, on cherche Tristane Banon, on la traque, la clameur médiatique parle à sa place, voudrait la faire sortir du bois. Les premiers temps, elle reçoit jusqu'à 300 demandes d'interview par jour, du Brésil, d'Italie, de Suède, de Chine. Même de Corée du Sud. Elle, se tait. 
C'est pourtant bien la jeune romancière qui avait lâché la bombe sur un plateau télé, chez Thierry Ardisson, en 2007, parlant alors, sur un ton badin, du "chimpanzé en rut" qui lui aurait sauté dessus, au cours d'une interview quatre ans plus tôt. Le nom de DSK est aussitôt bipé, l'affaire pas n'est relayée. Avant de rebondir lorsque le Wall Street Journal révèle, en octobre 2008, le scandale lié à la liaison du patron du FMI avec l'économiste hongroise Piroska Nagy. Au même moment, Tristane Banon confirme, sur le site AgoraVox, qu'elle parlait bien de DSK. L'AFP publie une dépêche des avocats du patron du FMI, menaçant de poursuivre "avec détermination" quiconque propagerait des "rumeurs"... Finalement, l'histoire de Tristane Banon continuera de cheminer dans les dîners parisiens... Jusqu'à l'épisode de la suite 2806.
Au terme de nombreux contacts, Tristane Banon nous a accordé une première interview le 29 juin, au cabinet parisien de son avocat Me David Koubbi. Deux jours, donc, avant le rebondissement du 1er juillet, elle nous annonçait qu'elle avait décidé de porter plainte et nous expliquait pourquoi, huit ans après les faits. C'est une petite jeune femme de 32 ans qui en fait 20, très frêle, les yeux effarouchés par les nuits sans sommeil, fragile et forte à la fois. Autour de son poignet, elle a écrit sa devise: "Never look back, never think twice" (Ne regarde jamais en arrière, n'y pense jamais deux fois). C'est pourtant ce qu'elle a accepté de faire, dans ces colonnes, en racontant son parcours durant toutes ces années et l'agression dont elle dit avoir été victime. Une agression totalement démentie par DSK, cité pour la première fois sur l'affaire dans le livre de Michel Taubmann, Le Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (éd. du Moment). 
Deux jours après notre rencontre, le 1er juillet, le jour du retournement de situation à New York, nous l'avons rappelée pour la revoir, et compléter l'interview. Qu'allait-elle faire? Porter plainte au moment précis où DSK semblait en passe de sortir de son cauchemar américain? "Ce retournement ne change rien pour moi", a-t-elle répondu.

La version de Dominique Strauss-Kahn: "La scène qu'elle raconte est imaginaire"
Couverture du livre de Michel Taubmann, Le Roman vrai de Dominique-Strauss-Kahn.
Tristane Banon: "Pourquoi je porte plainte contre DSK"
Ce que dit DSK le 20 mars 2011 à Michel Taubmann,
auteur de sa biographie autorisée, Le Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (éd. du Moment). Extrait.
Quand je prononce le nom de Tristane Banon, le ton se fait plus grave. DSK dément totalement le récit de la jeune écrivaine et déclare en substance: "C'est complètement faux! La scène qu'elle raconte est imaginaire. Vous me voyez, moi, jetant une jeune femme à terre, et lui faisant violence comme elle le raconte? Avant cette interview, je ne la connaissais pas. Elle m'avait contacté de la part de ma fille Camille dont la mère, ma deuxième épouse Brigitte Guillemette, est la marraine de Tristane Banon. L'entretien s'est déroulé normalement et, à son issue, j'ai passé un coup de fil à Michel Field afin qu'il lui accorde à son tour une interview. Quand j'ai appris qu'elle m'accusait d'agression, j'ai été stupéfait."
Je lui demande alors pourquoi il ne l'a pas attaquée en diffamation. Il me répond d'une part que son nom était "bipé" dans l'émission
d'Ardisson et que, par ailleurs, celle-ci n'avait reçu aucun écho dans la presse après sa diffusion. "Pourquoi faire de la publicité à une affaire totalement oubliée?"
Cette question, il me l'adresse aussi comme un reproche. "Vous faites comme vous voulez, c'est votre livre, me dit-il, mais c'est un peu dommage de finir l'ouvrage là-dessus et de vous intéresser plus à cette affaire qu'à mon bilan au FMI. Même si vous prenez vos distances avec les accusations de Tristane Banon, vous les répercutez quand même auprès de vos lecteurs à un moment où aucun de vos confrères journalistes ne s'y intéresse." Avant de raccrocher, je l'interroge à propos d'Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon. Il me confirme qu'il l'a croisée deux ou trois fois après l'émission de Thierry Ardisson dans le cadre d'activités du Parti socialiste. Ils ont parlé des accusations lancées contre lui par la jeune écrivaine. Et se sont, d'après lui, quittés en bons termes, comme si cette affaire n'était qu'un malentendu. 

DSK: L'avocat de Nafissatou Diallo réclame la démission du procureur Cyrus Vance


Les relations entre la défense, l'accusation et le procureur dans l'affaire DSK commencent à sérieusement s'échauffer. Me Kenneth Thompson, l'avocat de Nafissatou Diallo, a d'ailleurs demandé à Cyrus Vance, le procureur, de se retirer de ce cas.

Alors que depuis la mi-mai et la plainte de Nafissatou Diallo, qui a accusé Dominique Strauss-Kahnde l'avoir agressée sexuellement, les Américains étaient plutôt portés à croire la plaignante, de récentes révélations sur cette dernière ont fortement entamé sa crédibilité. Désormais, la justice et l'opinion américaine penchent plus pour l'ancien patron du FMI.

Cyrus Vance Jr, procureur de Manhattan
Me Kenneth Thompson, qui a déclaré que malgré ces révélations "rien [n'avait] changé" dans cette affaire, est donc monté au créneau contre Cyrus Vance, le procureur. Il lui reproche notamment des fuites d'informations dans la presse, un conflit d'intérêt, un manque de respect envers Nafissatou Diallo et de la rétention d'information. La sentence qu'il réclame est simple et il l'a exposée dans une lettre que s'est procurée l'AFP : Me Thompson souhaite le retrait pur et simple de Cyrus Vance de l'affaire DSK.

Parmi les informations que l'avocat de Nafissatou Diallo reproche au procureur d'avoir fait fuiter à la presse, les mots qu'aurait prononcés la plaignante lors du fameux coup de fil avec son mari en prison :"Ne t'inquiète pas, le mec a beaucoup d'argent, je sais ce que je fais". De plus, le bureau du procureur n'a pas nié une autre histoire parue dans les médias, et accusant la femme de chambre d'être une prostituée. Pour l'avocat, la responsabilité de ces fuites et ces erreurs incombe au procureur, Cyrus Vance. Ce dernier n'a pas encore réagi.



CES QUATRE DERNIERS JOURS EN BREF

[Mise à jour le 7 juillet à 6h00]
photo non-floutée de Nafissatou Diallo

Coup pour coup. Alors que les avocats de DSK sont sortis plutôt confiants d'une réunion avec le bureau du procureur, l'avocat de Nafissatou Diallo attaque Cyrus Vance Jr. et demande qu'il se dessaisisse de l'affaire au profit d'un nouveau procureur. Dans une lettre, Kenneth Thompson regrette les fuites que le bureau M. Vance aurait, selon lui, organisées dans la presse au préjudice de sa cliente. Cyrus Vance aurait refusé cette demande.
[Mise à jour le 6 juillet à 21h30]"Nous avons eu une réunion constructive, c'est tout ce que nous dirons" a déclaré Benjamin Brafman, l'avocat de Dominique Strauss Kahn tandis qu'une porte parole du procureur déclarait pour sa part que les investigations se poursuivaient et qu'aucune décision n'avait été prise.
Dans le même temps, Dominique Strauss Kahn et son épouse Anne Sinclair, qui n'assistaient pas à l'audience,  ont été vus quittant leur domicile, souriants. 
[Mise à jour le 6 juillet à 05h36]Le procureur de New York Cyrus Vance Jr. devrait recevoir les avocats de Dominique Strauss-Kahn ce mercredi 6 juillet. Il pourrait leur proposer d'abandonner les charges les plus lourdes qui pèsent contre DSK (la tentative de viol, par exemple), mais de maintenir les plus légères si DSK plaide coupable. Benjamin Brafmann et William Taylor devraient refuser étant donné le nouveau rapport de forces qui leur est nettement favorable.
Tristane Banon sort du silence
[Mise à jour à 18h43]La plainte de la jeune journaliste et écrivain, Tristane Banon, qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol, a été envoyée mardi 5 juillet, par courrier au parquet, selon son avocat, Me Koubbi.

[Mise à jour à 11h57 ]Bien que la crédibilité de la présumée victime soit mise à mal, une dernière carte est susceptible de servir sa défense. Le procureur de la ville de New York, Cyrus Vance, s'appuie sur l'expertise des cartes magnétiques d'accès aux chambres et suites de l'Hôtel Sofitel pour défendre son cas.Selon des fuites au Sofitel, Nafissatou Diallo aurait effectué le ménage dans plusieurs autres chambres, suite à l'agression sexuelle dont elle aurait été victime, et ce, avant de dénoncer les faits à ses supérieurs. Cette hypothèse est désormais démentie grâce à l'analyse des cartes magnétiques qui corroborent la version initialement avancée par Nafissatou Diallo.  Il est désormais avéré que, dans la précipitation, la victime présumée a quitté la suite 2806 occupée par DSK. La femme de ménage s'est ensuite réfugiée dans la chambre 2820, inoccupée. C'est là que sa responsable d'étage la trouvera, avant de l'amener dans la 2806 pour se faire expliquer les faits.
[Mise à jour à 10h42 ]Selon le New York Post, le procureur Cyrus Vance, devrait abandonner les charges qui pèsent contre Dominique Strauss-Kahn lors de sa prochaine audience, voire avant. Ce revirement tiendrait au manque de crédibilité accordé à la présumée victime, Nafissatou Diallo. Un enquêteur haut placé, pour qui la relaxe de DSK ne fait aucun doute, ajoute "qu'on ne peut plus rien croire qui sorte de [la] bouche [de Nafissatou Diallo, ndlr]." Il précise par ailleurs, qu'il est fort probable que nous n'ayons jamais le fin mot de cette affaire.
Nafissatou Diallo en The Menteuse - Tabloïd fictif
[Mis à jour le 5 juillet]Dans un entretien accordé à l'Express.fr, la journaliste et romancière Tristane Banon explique les raisons qui l'ont poussée à sortir du silence. Elle porte plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, huit ans après les faits, alors qu'outre atlantique l'affaire DSK semble basculer en faveur de l'ancien patron du FMI.
Interrogée sur ces motivations, Tristane Banon précise ne plus supporter "entendre dire [qu'elle est ] une menteuse, du fait [qu'elle ] ne dépose pas plainte." Elle ajoute, "depuis le 14 mai [date qui renvoie au début du scandale DSK, ndlr], on décide de ce que veut dire mon silence, on interprète chaque mot de mon avocat sans même l'écouter.[...] Et puis, aujourd'hui, de voir Strauss-Kahn libre, dîner dans un restaurant de luxe entre amis, ça me rend malade. Je sais bien que la moitié des gens me croira, l'autre non. Il n'y a pas de bonne solution, seulement une qui fait que je pourrai enfin me regarder dans la glace."Selon la jeune romancière, les derniers rebondissements dans l'affaire DSK n'ont pas précipité sa décision de porter plainte. Avec son avocat, ils y travaillent depuis le 15 mai et ont choisi de formuler la plainte dès la mi-juin, avant le nouvel épisode de l'affaire.Par ailleurs, Tristane Banon saisit l'occasion pour charger François Hollande, ancien secrétaire du parti socialiste à l'époque des faits. Il aurait eu connaissance des évènements dont parle la jeune écrivaine. Le candidat du PS se défend et souhaite mettre un terme définitif à la "rumeur", qu'il estime "détestable". "Huit ans après, une plainte est déposée par rapport à un incident supposé dont moi je n'ai pas connaissance dans le détail", a déclaré l'ancien patron du parti. " Sa mère, Anne Mansouret, avait évoqué un incident qui se serait passé, je n'en savais pas plus", a-t-il précisé.
Tristane Banon va affronter Dominique Strauss-Kahn
[Mise à jour à 17h30]
Dominique Strauss-Khan riposte en portant plainte pour dénonciation calomnieuse ont annoncé ses avocats.
[Le 4 juillet]
L'assignation à résidence de DSK à peine levée qu'une autre affaire d'agression sexuelle présumée le rattrape. Tristane Banon, journaliste et romancière de 32 ans, a décidé de porter plaine pour tentative de viol contre DSK. Elle s'en explique dans un long entretient à paraître mardi 5 juillet dans le prochain du numéro de L'Express.
Son avocat a par ailleurs déclaré sur le site de L'Express.fr ce lundi 4 juillet  : " Ma cliente Tristane Banon dépose plainte pour tentative de viol contre M. Dominique Strauss-Kahn. J'envoie le dépôt de plainte demain mardi 5 juillet au parquet, qui le recevra mercredi matin. Tristane Banon a réellement subi ce dont elle accuse M. Strauss-Kahn, ce qui signifie que le droit, en sa qualité de victime, lui est ouvert et qu'elle exerce ses droits de justiciable en exigeant réparation devant la justice française. Ces faits ne sont pas constitutifs d'une agression sexuelle mais bien d'une tentative de viol, pour lequel le délai de prescription est de dix ans".
Tristane Banon a écrit plusieurs articles pour Atlantico.fr.

mercredi 6 juillet 2011

7.8 Mw : Alerte au Tsunami en Nouvelle-Zélande et en Australie

Globe with Earthquake Location

MAJ 22h00: l'alerte au TSUNAMI est maintenant ANNULÉ pour KERMADEC / Tonga / NOUVELLE-ZELANDE

7.8 Mw - KERMADEC ISLANDS REGION

Séisme de magnitude 7,8 au nord-est de la Nouvelle-ZélandeUne alerte au tsunami a été déclenchée en Nouvelle-Zélande, aux îles Kermadec et Tonga.

Preliminary Earthquake Report
Magnitude 7.8 Mw
Date-Time
  • 6 Jul 2011 19:03:16 UTC
  • 7 Jul 2011 07:03:16 near epicenter
  • 6 Jul 2011 20:03:16 standard time in your timezone
Location 29.325S 176.221W
Depth 1 km
Distances
  • 160 km (99 miles) E (93 degrees) of  Île Raoul, Îles Kermadec
  • 914 km (568 miles) S (186 degrees) of NUKU'ALOFA, Royaume des Tonga
  • 3009 km (1870 miles) WSW (239 degrees) of PAPEETE, Tahiti, French Polynesia
Location Uncertainty Horizontal: 13.3 km; Vertical 2.8 km
Parameters Nph = 618; Dmin = 165.9 km; Rmss = 0.98 seconds; Gp = 18°
M-type = Mw; Version = 9
Event ID US c0004pbm ***This event supersedes event PT11187001.
For updates, maps, and technical information, see:
Event Page
or
USGS Earthquake Hazards Program
National Earthquake Information Center
U.S. Geological Survey
http://neic.usgs.gov/

EN IMAGE : Un journaliste aurait vandalisé la serrure de DSK...

DSK et Anne Sinclair coincés  par les journalistes
De retour d'un dîner chez des amis mardi soir, le couple Strauss-Kahn s'est retrouvé bloqué dehors. Pendant de longues minutes, sous le regard pressant des caméras, ils n'ont pas réussi à ouvrir la porte d'entrée...


Un acte manqué diront les uns, une broutille du quotidien répliqueront les autres. Hier soir, mardi, Dominique Strauss-Kahn et son épouse, Anne Sinclair, ont effectué leur première sortie depuis trois jours. Et si les caméras de télévision n'ont pas été conviées à prendre part aux agapes du couple qui dinait chez des amis, elles n'ont pas manqué le retour à domicile dans leur maison de Tribeca. Une rentrée plutôt cocasse.
Sous le regard pour le moins oppressant de la horde de journalistes, le couple s'empêtre dans ses clefs. La délivrance viendra d'un badaud à casquette qui opportunément prêta main forte au couple Strauss-Kahn.
Las, pressé de questions, l'ex-directeur du FMI, fini par laisser entendre sa voix. A la question :
Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
il esquiva un très fort à propos : 
Comme celui qui n'arrive pas à enlever sa clé...

Là encore tout reste à interpréter... Vous avez 4 heures pour plancher.