vendredi 27 mai 2011

Qui es-tu Camille SK ?

Camille Strauss-Kahn, témoin clé...
L'étudiante de 26 ans a été la première à croiser son père après son départ - précipité ou non - du Sofitel.

Camille Strauss-Kahn est née en 1985 d'un second mariage de DSK avec Brigitte Guillemette, la dirigeante d'une grande société de communication. Elle est la benjamine des quatre enfants de l'ancien directeur du FMI (Vanessa, Marine et Laurin sont nés d'un précédent mariage de DSK avec son premier amour, Hélène Dumas). Camille Strauss-Kahn vit à New-York depuis près d'un an. Mariée, elle est étudiante en Sciences politiques à la prestigieuse université de Columbia où elle prépare un "Ph. D." (doctor of philosophy), l'équivalent d'un doctorat en France. Son père venait régulièrement lui rendre visite lors de ses passages à New-York. Dès le début de l'affaire Strauss-Kahn, son compte Twitter ("CamilleSK") a été fermé et une page sur le site de la Columbia University qui n'est, elle non plus, plus accessible.

LIVE: 24 heures avec DSK [10h: Camille paie l’addition...]


Une prison dorée : DSK est assigné à résidence, sous haute surveillance, dans cette maison luxueuse pour laquelle il va devoir débourser 50 000 dollars par mois.
Une prison dorée : DSK est assigné à résidence, sous haute surveillance, dans cette maison luxueuse pour laquelle il va devoir débourser 50 000 dollars par mois. | AFPZoom


Dominique Strauss-Kahn a passé sa deuxième nuit dans son nouveau logement ultra-luxueux de 632 m² dans le quartier branché de TriBeCa à Manhattan. Alors que l'ex-patron du FMI affichait un visage souriant lors de son déménagement mercredi soir, la bataille entre les ténors de la défense et ceux de l'accusation commence à faire rage. 

La défense de DSK dit craindre un procès inéquitable. DSK est poursuivi pour agression sexuelle et tentative de viol sur Nafissatou, une femme de ménage d'origine guinéenne âgée de 32 ans, travaillant à l'hôtel Sofitel de New-York et doit comparaître le 6 juin pour présenter sa ligne de défense. 

16h20. Poutine n'y croit pas. Le Premier ministre russe  «ne peut croire» à l'affaire de la tentative de viol visant l'ex-patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn «telle qu'elle a été présentée au départ», rapporte l'agence de presse russe Interfax.«J'ai du mal à évaluer les dessous politiques [de l'affaire. NDLR] et je ne veux surtout pas me pencher sur ce thème», ajoute-t-il. 

15h45. Dominique Strauss Kahn est sorti de la maison de TriBeCa. Vers 7 h 30 du matin, heure de New York, DSK est sorti en compagnie d'. Selon Associated Press, qui cite une source proche de DSK, il s'est rendu chez un docteur. Le couple s'est engouffré dans une voiture noire. L'ancien patron du FMI paraissait fatigué sur des photos diffusées par le quotidien anglais Daily Mail

13h55. Sarkozy : «Garder de la hauteur de vue et de la dignité». Lors d'une conférence de presse en marge du G8,à Deauville, le président estime que cette affaire est «suffisamment triste pour que l'ensemble des responsables politiques essayent de garder de la hauteur de vue et de la dignité».  fustige «certains commentaires» qu'ils l'ont «conforté dans [sa] décision de [se]tenir un peu éloigné». «Il y a des choses qu'on a entendues qu'on aurait préféré ne pas entendre. Il y a des choses qu'on a vues qu'on aurait préféré ne pas voir. Mais franchement il y a des propos extrêmement choquants qui ont été tenus»,  juge-t-il. 

13h38. Lors d'une conférence de presse en marge du G8 à Deauville, le président Nicolas Sarkozy répond à Nathalie Schuck, du «Parisien-Aujourd'hui en France» qui veut savoir si la candidature de Christine Lagarde va réparer l'image de la France, «gravement atteinte, par l'interpellation de DSK» et si le président est «choqué par ses conditions de détention particulièrement luxueuses». «En tant que chef de l'Etat, je n'ai pas à prendre partie», répond Nicolas Sarkozy. Quant à l'atteinte portée à l'image de la France : «Je ne savais pas que monsieur Strauss-Kahn représentait la France», rétorque-t-il. 

12h50. Un député PS interpelle le patron du renseignement. Le député Jean-Jacques Urvoas (PS) écrit au patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini et au directeur adjoint du cabinet de Claude Guéant pour demander des explications sur une note policière relative à Dominique Strauss-Kahn évoquée par «Le Monde». L'élu strauss-khanien rappelle que le quotidien indiquait «que la vie privée de certaines personnalités politiques susceptibles de présenter un jour un danger électoral [pour le président de la République. NDLR] ferait l'objet d'une attention particulière de différents services dont l'un relevant de la DCRI».

«Le Monde» évoquait une note de 2007, qui signalait «la présence de Dominique Strauss-Kahn, surpris en fâcheuse posture dans une voiture, à l'ouest de Paris, dans un haut lieu des rencontres tarifées, à l'occasion d'un banal contrôle.» «Existe-t-il une équipe dédiée aux "enquêtes réservées" au sein de la DCRI ?», interroge le député. Ces pratiques, «si elles devaient être avérées, seraient de nature à porter un doute sérieux sur l'activité du service que vous avez l'honneur de diriger», poursuit ce courrier.

12h20. Valls : difficile de remplacer DSK. «On n'a pas encore mesuré» les conséquences politiques de cette affaire, affirme le député Manuel Valls sur RMC et BFM-TV, car «remplacer Dominique Strauss-Kahn, sans faire injure à personne, ce n'est pas facile». Manuel Valls, qui avait mis sa candidature entre parenthèses au profit de DSK, a de nouveau exprimé son «envie d'être candidat» même s'il s'«interroge encore».

11h40. Des touristes veulent voir la maison de DSK, à Manhattan. Certains n'hésitent pas à demander à leurs guides de faire un détour non prévu dans le programme initial pour aller voir où il s'est installé. Ainsi, le New York Post mentionne des touristes français qui ont voulu faire l'excursion.

11 heures. «Sidération» : un terme à l'image du choc provoqué par le scandale DSK. «Je n'ai jamais vu ce mot employé autant ! C'est très fort. Cela renvoie à quelqu'un qui perd l'usage de ses facultés car il ne peut y croire. On appuie sur les mots pour montrer l'extraordinaire impact de l'information», commente Bernard Pivot. La terminologie employée dans les médias pour commenter l'affaire DSK montre un festival de termes tous plus forts les uns que les autres (Stupéfaction, coup de massue, déflagration...) Jusqu'à atteindre, d'après les spécialistes, le summum avec le mot sidération. Encore réservé au vocabulaire médical pour décrire un état de choc exceptionnel, «sidération» date du XVIe siècle et désignait alors «un anéantissement total des forces vitales sous l'effet d'un astre négatif», explique le linguiste Alain Rey. «On l'utilisait pour parler de maladies graves comme la gangrène... Avec l'idée d'une force supérieure qui domine l'homme et le fige sur place, liée à une pensée occulte».

10h49. FMI : Lagarde quasi désignée. Les Européens co«nsidèrent la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI comme acquise après la déclaration de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui a salué sa candidature, déclare-t-on de source européenne en marge du sommet de G8 à Deauville.

VIDEO. La résidence de DSK fait grincer des dents au PS.

10 heures. Steak et salade au menu pour 242 dollars. Le Daily News décrit avec délectation le premier repas pris par le couple DSK-Sinclair dans sa nouvelle maison. Le quotidien tabloïd new yorkais est en mesure d'avancer qu'ils auraient dîner de steak et de salade, commandés dans un bon restaurant voisin, pour un montant de 242,79 dollars. La note aurait également été réglée par la carte de crédit de la fille de DSK, Camille Strauss-Kahn. Quant au pourboire donné au livreur, il est à la hauteur de la commande : 25 dollars.

Capture écran. Une du New York Post jeudi.
9h30. Revue de presse. Plusieurs journaux reviennent à la Une sur l'emménagement de DSK dans le quartier branché de Tribeca. «Le Figaro» souligne : «La luxueuse résidence de DSK suscite le malaise au PS». «France-Soir» opte pour l'ironie en titrant : «Bienvenue dans mon palace». La presse new-yorkaise, notamment le «New York Post» et le «Daily News», s'est lâchée en faisant à nouveau la Une avec la maison du «Perv» (le pervers).

8h50. Cambadelis justifie le choix de DSK. Jean-Christophe Cambadélis (PS) justifie le choix par Dominique Strauss-Kahn d'une luxueuse maison pour sa résidence surveillée à New York.«C'est un choix contraint de quelqu'un qui a les moyens, ce n'est pas lui qui a décidé d'être assigné à résidence, ce n'est pas lui qui a décidé qu'il ne pouvait pas prendre d'appartement parce que les gens ne supportaient pas le nombre de journalistes qui étaient en bas de chez lui», déclare le député strauss-kahnien de Paris sur Canal +.
LP/INFOGRAPHIE. Les sites de l'affaire DSK : son nouveau
 logement 
de DSK, dans le quartier de Tribeca, le Sofitel, la
 cour criminelle, 
le bureau de ses avocats...

8h30. Manuel Valls, interrogé sur BFMTV commente l'installation de DSK dans une maison super luxueuse de  Manhattan. «Je comprends que cela puisse choquer les Français face à ces chiffres astronomiques (NDLR : le loyer mensuel est estimé à 50 000 dollars), mais il a le droit de se défendre.»

7h30. Le maire de Manhattan veut faire payer DSK.  Lors d'une conférence de presse, le maire de Manhattan, Scott Stringer lance : «Il va devoir payer l'addition», faisant référence aux sommes que la ville est obligée de débourser et les perturbations que sa présence va occasionner à Manhattan.

7 heures. Le malaise au PS sur la prison dorée de DSK. Les nombreuses chambres, les salles de bain, la salle de gym, la salle de projection, le tout réparti sur 632 m² dans un quartier très branché de Manhattan : l'étalage de luxe qui entoure l'assignation à résidence de DSK embarrasse le PS. Ainsi le député Arnaud Montebourg admet sur BFMTV : «Si vous avez de l'argent, vous pouvez échapper à la prison de Rikers Island, sinon tant pis pour vous». Quant au porte-parole du PS, il avoue que tout ce luxe «puisse choquer des millions de Français». 

5h30. Le procureur répond. Faisant référence aux allégations de la défense de DSK sur les informations importantes de nature à fissurer l'accusation, le bureau du procureur ne se fait pas attendre : «Nous ne sommes pas au courant de telles informations (..) et si vous souhaitez que nous enquêtions sur quoi que ce soit concernant cette affaire, nous serons heureux de le faire».

5 heures . Des infomations qui pourraient fissurer l'accusation. Les deux parties, accusation et défense se livrent à des joutes cinglantes. Les avocats de DSK montent au créneau pour dénoncer les fuites dans la presse qui profitent à l'accusation. «L'affaire doit être jugée sur la base de preuves (...) non sur des spéculations ou des articles de presse» se plaignent Ben Brafman et William Taylor dans une lettre envoyée au procureur du district de Manhattan. Ils réclament «de faire cesser ces fuites [dans la presse. NDLR] immédiatement». Puis les avocats de DSK tirent leur seconde salve : ils menacent, eux aussi, de «nourrir la frénésie des médias» en divulguant « des informations importantes», qui à leur avis porteraient «gravement atteinte à la crédibilité de la plaignante dans cette affaire». 

VIDEO. Les avocats de DSK contre-attaquent 

3 heures. L'accusation gonfle ses troupes. A quelques heures d'intervalle, les rangs de l'accusation se sont étoffés. Jeff Shapiro, l'avocat de Nafissatou Diallo a d'abord annoncé que deux nouveaux avocats, Kenneth Thompson et Norman Siegel l'assistaient désormais. Peu après, le bureau du procureur Cyrus vance Jr annonce avoir recruté deux procureurs supplémentaires, selon Bloomberg, deux femmes d'expérience, Joan Illuzzi-Orbon et Ann Prunty.

Toutes les caricatures sur l'Affaire DSK !



























Pourquoi Naulleau et Zemmour se sont fait virer ?

On ira s'coucher ?
Fin d’une époque, sur France 2. Les deux chroniqueurs vedettes de «On n’est pas couché» de Laurent Ruquier ont appris, hier soir, qu’ils ne seront plus sur le plateau à la rentrée. Explications.

On était d’accord ou pas avec leur petit numéro hebdomadaire, mais il avait au moins le mérite de casser un peu la belle monotonie promotionnelle qui domine les émissions culturelles à la télévision (demandez donc un peu à Jacques Attali ou Francis Lalanne, au hasard, leur avis sur la question). C’est terminé. Et après le sort fait à Frédéric Taddéi, puis les évictions de Franz-Olivier Giesbert et Daniel Picouly, on doute que ce soit pour faire place à des débats intellectuels franchement plus élevés.

Eric Naulleau et Eric Zemmour l’ont appris hier soir, dans l’intimité d’un dîner avec Laurent Ruquier, l’animateur d’«On n’est pas couché», et la productrice de l’émission Catherine Barma: ils ne feront plus partie de l’équipe à la rentrée prochaine. Ca leur apprendra à dire du mal des livres qu'ils n'aiment pas.

Les esprits les plus méfiants (et paranos?) y verront peut-être le signe que la campagne électorale pour la présidentielle est bien lancée. Sans doute fallait-il surtout pour la chaîne se débarrasser de Zemmour, dont les provocations xénophobes commençaient en effet à bien faire. Mais le moyen de le dire haut et fort? Et donc d’épargner Naulleau dans ce coup de balai?

Résultat, les raisons officiellement invoquées ont été très simples, comme toujours à la télévision quand on est à cours d’arguments: «usure de la formule», «besoin de renouvellement». C’est qu’on fait ce qu’on peut avec des mots, lorsque les chiffres manquent d’éloquence: avec environ 2 millions de téléspectateurs (soit près d’un quart de l’audience), ceux de cette émission lancée en 2006 étaient singulièrement stables; et il n’est pas absurde de penser que l’agaçante présence de ses deux chroniqueurs n’était pas étrangère à son impressionnant succès populaire.

Au cours du dîner, qu’on imagine assez animé, des motifs plus profonds ont donc fini par apparaître. Les invités «importants» se dérobent, ils en ont marre de subir les oukases de deux énergumènes si peu respectueux à l’égard de leurs œuvres. Donc la production et l’animateur en ont marre aussi. Ils ont enfin pris des mesures, tout rentre dans l’ordre sur le service public. Francis Lalanne va pouvoir revenir réciter ses alexandrins.

Grégoire Leménager

jeudi 26 mai 2011

Archéologie 2.0 : Découverte de 17 pyramides par satellites !

ARCHÉOLOGIE: 17 pyramides découvertes depuis l'Espace
EGYPTE - Quand les satellites de la Nasa tuèrent Indiana Jones..
L'image infrarouge sur la droite révèle les rues de la ville antique de Tanis près de la ville moderne de El Hagar San 
Un trésor tombé du ciel. Quelque 17 pyramides et de milliers de tombes et maisons anciennes ont été découvertes en Egypte par l'archéologue américaine Sarah Parcak grâce l'usage révolutionnaire d'images d'un satellite de la Nasa.
Des excavations ont déjà confirmé la présence de plusieurs de ces vestiges, dont deux pyramides, selon ces travaux dévoilés mercredi par la chaîne britannique BBC, qui a financé les fouilles.
«Je ne pouvais pas croire que nous avions pu ainsi découvrir autant de sites dans toute l'Egypte», déclare le Pr Parcak de l'Université d'Alabama à Birmingham, pionnier de l'archéologie dite de l'espace, une discipline émergente, sur un blog de l'université. «Excaver une pyramide est le rêve de tout archéologue», ajoute Sarah Parcak.

Précision au mètre

Un image satellite infrarouge montre une pyramide
enterrée, situé dans le centre de la zone en surbrillance.
Cette archéologue et son équipe ont fait des fouilles sur ces sites pour déterminer comment des images satellites peuvent être utilisées en archéologie. Pendant plus d'un an, Sarah Parcak a utilisé des images d'un satellite de la Nasa orbitant à 700 km d'altitude, prenant une multitude de clichés haute-définition et à infrarouge de la nécropole de Saqqarah et Tanis, un important site archéologique dans le nord-est de l'Egypte.
La puissance de ces caméras permet de distinguer des objets de moins d'un mètre de diamètre sur le sol. L’imagerie infrarouge fait la distinction entre les différents matériaux enterrés, ce qui permet de repérer les structures se trouvant sous la surface, comme d'anciennes maisons en briques d’argile, un matériau d'un plus grande densité que le sol environnant. Les infrarouges produisent ainsi des images faisant ressortir la forme des habitations, des tombeaux et des temples.
«Ceci nous montre combien nous avons sous-estimé à la fois la taille et l'étendue des vestiges des sociétés humaines du passé», souligne Sarah Parcak dans une interview à la BBC.

Indiana Jones dépassé

Cette nouvelle technologie repousse les limites de l’archéologie traditionnelle. L'outil satellitaire «nous donne une perspective bien plus étendue sur les sites archéologiques» explique le Pr Parcak. «Indiana Jones est de la vieille école, nous sommes passés à autre chose, désolée Harrison Ford», a ironisé Sarah Parcak.
La BBC diffusera lundi un documentaire intitulé «Les cités perdues d’Egypte» relatant l’expédition de Sarah Parcak.
Si les autorités égyptiennes n’étaient au début pas convaincues par ces recherches, le résultat des premières excavations à Tanis ne leur ont laissé aucun doute. «Une maison vieille de 3.000 ans que l’imagerie satellite avait révélée a été ainsi exhumée et les contours de la structure correspondaient quasi parfaitement aux images du satellite. Ce fut une véritable validation de la technologie», explique Sarah Parcak.