jeudi 16 juin 2011

Tous les sujets corrigés du Bac 2011 !


Corrigés du Bac de philo 2011
Si tu es un adolescent en fin de carrière qui, cette année, a laissé éclore, en cours de philosophie, ses premiers émois existentiels comme autant de petits boutons d’acné, ce matin tu en as bavé, puisque tes indignes parents t’ont maintenu quatre heures durant à l’écart de Facebook, de Lady Gaga et de ta wii pour te laisser seul, abandonné de tous, face à l’angoisse de la page blanche. L’angoisse de l’épreuve de philosophie du baccalauréat est passée. Maintenant, il ne te reste plus qu’à être terrorisé, car voilà, pour toutes les séries, les corrigés du bac philo, les vrais.
« Peut-on prouver une hypothèse scientifique ? » 
Evidemment, si tu n’as pas lu les oeuvres complètes des frères Bogdanov, tu ne peux rien comprendre à cette question. L’hypothèse : les frères Bogdanov sont les plus grands scientifiques français de tous les temps. La preuve : ils sont les plus invités à la télévision. Après ça, il n’y a pas grand chose à rajouter.

« L’homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ? » 
L’homme, certainement pas, mais la femme oui. Prenez Anne Sinclair : c’est le genre de fille à se faire des illusions sur un homme qu’on veut condamner.
« La culture dénature-t-elle l’homme ? » 
Ce qui est sûr, c’est qu’elle peut parfois tacher. Vous êtes invité à un vernissage. Il y a du monde. Un inconnu vous bouscule et vous voilà avec votre chemisier maculé de vin rouge. Vous avez beau courir aux toilettes, essayer de nettoyer les dégâts : le vin rouge ça ne part pas comme ça et vous vous retrouvez dans de beaux draps. La culture ne dénature pas l’homme, mais elle le tache sacrément.
« Peut-on avoir raison contre les faits ? » 
Avec un bon avocat, toujours. Et quand un seul avocat ne suffit pas, tu en prends deux.
« La liberté est-elle menacée par l’égalité ? » 
Vu que ni l’égalité ni la liberté n’existent, ça simplifie les choses, sauf à la cantoche. Dans un monde où l’égalité régnerait, tout le monde mangerait des frites à midi. Mais si tout le monde mange des frites, où est ma liberté de choisir ce que je veux manger ? Prenons donc l’exemple inverse : dans un monde où la liberté régnerait, tout le monde pourrait manger ce qui lui plaît, donc tout le monde mangerait des frites à la cantine. On peut donc en conclure que la liberté et l’égalité, ça donne la frite.
« L’art est-il moins nécessaire que la science ? » 
Non, absolument pas. L’art est beaucoup plus nécessaire que la science : on aurait dû d’ailleurs subventionné des plasticiens pour décorer la centrale de Fukushima, plutôt que de s’occuper de la sécurité du réacteur.
« La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi ? »
Quand Socrate parcourait l’agora athénienne et qu’il lançait à la cantonade : « Connais-toi toi-même ! », on lui répondait souvent : « Et ta soeur ! » Eh bien Socrate gardait la maîtrise de lui-même. Pas simplement parce qu’il était du genre chochotte et n’osait pas provoquer la castagne, mais le gars avait une grande maîtrise de soi.
« Ressentir l’injustice m’apprend-il ce qui est juste ? » 
Oui, d’ailleurs, viens là, tu as été un très méchant garçon, je vais te donner la fessée.


L'AUTEUR

Trudi Kohl
Trudi Kohl
DESSINS
Martin Vidberg

Sujets et corrigés du bac de philo 2011

Les sujets du bac de philosophie 2011

Dès 8h00 ce matin, 480 000 candidats ont planché sur ces sujets. *Premières impressions, premiers commentaires...


Sujets de Philosophie du Bac 2011 : Série Littéraire
Sujet 1 : "Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?"  
Sujet difficile mais abordable je pense, qui demandait de maîtriser le cours sur la démonstration, il fallait s'y connaître en syllogisme et en expérimentation.
Sujet 2 : "L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?" 
Sujet qui demandait de maîtriser le cours sur la conscience et l'inconscient, il suffisait de se demander lequel des deux est porteur de vérité.
Première partie : la conscience = soi = identité profonde de l'individu, reflet de ses réflexions et sentiments perso; la conscience = première des vérités : COGITO cartésien ....;
Deuxième partie: attention comment la duplicité est-elle possible? Comment être dans l'illusion à travers une faculté ( la conscience) qui est censée être transparente? FREUD : l'inconscient agit en sourdine, et serait la vérité de notre identité, la conscience deviendrait le lieu du mensonge et de la censure (rôle du surmoi);
Troisième partie : savoir que l'on est capable de duplicité : c'est déjà ne plus être dans l'illusion, (sauf cas pathologique). 
Sujet 3 : un extrait du Gai Savoir de Nietzsche à commenter  
Texte difficile, non pas tant dans les mots, que dans le sens, beaucoup d'ironie, de dénonciations.
Extrait :
« Nous disons bonnes les vertus d’un homme, non pas à cause des résultats qu’elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des résultats qu’elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans l’éloge de la vertu on n’a jamais été bien « désintéressé », on n’a jamais été bien « altruiste » ! On aurait remarqué, sans cela, que les vertus (comme l’application, l’obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l’avoir), on est victime de cette vertu ! Et c’est précisément pourquoi le voisin en fait la louange ! On loue l’homme zélé bien que son zèle gâte sa vue, qu’il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante, on plaint le jeune homme qui s’est « tué à la tâche » parce qu’on pense : « Pour l’ensemble social, perdre la meilleure unité n’est encore qu’un petit sacrifice ! Il est fâcheux que ce sacrifice soit nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l’individu pensât différemment, qu’il attachât plus d’importance à se conserver et à se développer qu’à travailler au service de tous ! » On ne plaint donc pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a fait perdre à la société un instrument soumis, sans égards pour lui-même, bref un « brave homme », comme on dit. »
Epreuves de Philosophie du Bac : Série Scientifique
Sujet 1 : "La culture peut-elle dénaturer l'homme ?"
Sujet difficile, qui eût mieux convenu à des TL ou ES ( FREUD, Malaise dans la civilisation, s'y prêtait à merveille). En gros, la question qui venait spontanément : chasser le culturel, le naturel revient-il au galop? Que reste-t-il de la nature humaine dans la civilisation? La vie en société exige-t-elle de renoncer à nos instincts, nos basses pulsions? Jusqu'à quel point y parvient-elle? Voilà en gros les questions qu'un lycéen était en droit de se poser face à un tel sujet.
Sujet 2 : "Peut-on avoir raison contre les faits ?"
Sujet difficile aussi! il fallait définir avant tout "les faits"! 2 possibilités : fait établi dans une société (gouvernement, religion, moeurs, croyances...) mais pas spécialement prouvé, démontré, et la 2eme définition : les faits comme des choses certaines même si elles doivent passer par la vérification, l'expérimentation. Dans la première définition, on comprend pourquoi il est facile de contrer ces faits (Galilée "et pourtant elle tourne), dans la 2e définition, il fallait comprendre que l'on pouvait contrer les faits sous certaines conditions, auxquelles la science doit répondre; enfin dans une 3e partie, il fallait dire que c'est peut-être le propre de la science de contrer les faits, par l'usage de la raison. 
Sujet 3 : un extrait des Pensées de Pascal à commenter
Texte facile (passé la difficulté de la première phrase) bien découpé en 3  parties, l'explication linéaire s'appliquait bien ici.  Première partie : problème de la vérité dans l'entourage des puissants : toute vérité est-elle facile à entendre et à dire? 2eme partie : extension du problème à la nature humaine (pas seulement chez les puissants) : vie humaine n'est qu'une illusion perpetuelle. 3e partie : les faux-semblants : déguisement/ mensonge/ hypocrisie
Extrait
« Chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu’on appréhende plus de blesser ceux dont l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse. Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. Je ne m’en étonne pas : dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu’ils se font haïr. Or, ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu’ils servent ; et ainsi, ils n’ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes.
Ce malheur est sans doute plus grand et plus ordinaire dans les plus grandes fortunes ; mais les moindres n’en sont pas exemptes, parce qu’il y a toujours quelque intérêt à se faire aimer des hommes. Ainsi la vie humaine n’est qu’une illusion perpétuelle ; on ne fait que s’entre-tromper et s’entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L’union qui est entre les hommes n’est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d’amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu’il n’y est pas, quoiqu’il en parle alors sincèrement et sans passion.
L’homme n’est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soimême et à l’égard des autres. Il ne veut donc pas qu’on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son coeur. » 
Épreuves de Philosophie du Bac 2011 : Série Economique et Sociale

Sujet 1 : "La liberté est-elle menacée par l'égalité ?
Sujet très difficile et très technique Le sujet  invitait à une réflexion sur le rôle et la conception de l'Etat, sur ses finalités: la seule protection de l'indépendance privée peut-elle être la finalité suffisante de l'Etat? S'il prend l'égalité pour fin, peut-il en même temps garantir la liberté, où ne prend-t-il pas le risque d'atteindre aux libertés fondamentales? A quelles conditions, enfin, le rapport de l'égalité et de la liberté peut-il cesser d'être un rapport antagoniste?  
Sujet 2 : "L'art est-il moins nécessaire que la science ?" 
Le moyen-terme (le levier) était le terme nécessaire: ce dont on ne peut se passer! ce qui ne peut ne pas être!  Autrement dit, il s'agissait d'interroger les conditions d'utilité ou d'inutilité de l'art par rapport à la science.Il s'agit ici de s'interroger sur le statut de l'art dans l'ensemble des activités humaines, sa place et son importance. La question apparaît d'emblée polémique et semble volontairement provocatrice : peut-on se passer de l'art, autrement dit, l'art est-il réellement indispensable ? 
Sujet 3 : un extrait des Bienfaits de Sénèque à commenter   
Texte facile à lire. Il fallait aller chercher dans le cours sur la morale, et particulièrement sur la gratuité du don de soi, de la morale déjà Kantienne chez Sénèque qui est indépendante de nos intérêts particuliers.
Extrait
« Si c’est l’intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas de bien à celui qui part pour des pays situés sous d’autres cieux, éloignés du mien, qui s’absente pour toujours ; je ne donnerai pas à celui dont la santé est compromise au point qu’il ne lui reste aucun espoir de guérison ; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je n’ai plus le temps de rentrer dans mes avances. Et pourtant (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l’étranger qui tout à l’heure s’en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout de suite repartir reçoit notre assistance ; à l’inconnu qui a fait naufrage nous donnons, pour qu’il soit rapatrié, un navire tout équipé. Il part, connaissant à peine l’auteur de son salut ; comme il ne doit jamais plus revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et il leur demande dans sa prière de reconnaître à sa place notre bienfait ; en attendant nous trouvons du charme au sentiment d’avoir fait un peu de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit. Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires, n’est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous reviendra aucun profit ? Combien d’heures l’on y passe ! Que de temps on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui ! Qu’importe, en vérité, de savoir à qui l’on veut donner puisqu’il ne nous en reviendra rien en aucun cas ? Pourtant, jamais nous ne donnons plus méticuleusement ; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus rigoureux qu’à l’heure où, l’intérêt n’existant plus, seule l’idée du bien se dresse devant notre regard. » 
* Mr MORIN, Professeur de Philosophie aux lycées Don Bosco à Mayenne, et Saint-Michel à Château-Gontier.

lundi 13 juin 2011

Qui êtes-vous Stanley Fischer ?



Stanley "Stan" Fischer est un économiste israélo-américain de renommée internationale. Prix international du banquier de l'année (Euromoney) et Meilleur gouverneur de banque centrale (Global Finance) pour l'année 2010. Il est le fondateur de la théorie des contrats croisés en macroéconomie.
Il est actuellement le gouverneur de la Banque d'Israël. En juin 2011, Stanley Fischer est candidat à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), briguant ainsi la succession de l'économiste et avocat d'affaires français Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire en mai pour une affaire à caractère sexuel aux États-Unis.

Biographie

Études et débuts dans le monde de l'économie

Né le 15 octobre 1943 en Rhodésie du Nord (aujourd'hui Zambie), il a obtenu son Bachelor of Science et sa maîtrise à l'école de Londres des sciences économiques (LSE) de 1962-1966 et son doctorat du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1969, le tout dans le domaine des sciences économiques. Il a été professeur au MIT de 1977 à 1988, où il a écrit deux manuels populaires de sciences économiques : La Macro-économie (avec Rudiger Dornbusch et Richard Startz) et Conférences de macro-économie (avec Olivier Blanchard).

Carrière dans les institutions internationales

De janvier 1988 à août 1990, il était vice-président du département sciences économiques de développement et économiste principal à la banque mondiale. Ensuite, de septembre 1994 à août 2001, il occupe le poste de premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI).
Après avoir quitté le FMI, Fischer est devenu vice-président de Citigroup et président de Citigroup international, puis directeur du secteur clientèle publique du groupe. Il a par ailleurs travaillé chez Citigroup de février 2002 à avril 2005.

Gouverneur de la Banque d'Israël

Il est devenu gouverneur de la Banque d'Israël le 1er mai 2005. Il a accepté ce poste le 9 janvier 2005 après avoir été nommé par le Premier ministre Ariel Sharon et le ministre des Finances Benyamin Netanyahou. Il a remplacé David Klein dont il a achevé le mandat qui prenait fin le 16 janvier 2006.
Fisher maitrise parfaitement l'hébreu. De plus, il avait eu dans le passé des contacts avec la banque d'Israël, lorsqu'il était conseiller du gouvernement américain dans le cadre du programme de stabilisation de l'économie israélienne en 1985.
Stanley Fischer est devenu un citoyen israélien, ayant exercé son droit en application de la loi du retour, ce qui était impératif pour qu'il puisse être nommé à la Banque d'Israël. Les autorités des États-Unis ont indiqué qu'il n'aurait pas à renoncer à sa citoyenneté américaine.
Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d'Israël, a remporté le prix international du banquier de l'année pour l'année 2010. Cette récompense lui a été attribué par Euromoney l'une des principales publications du monde de la banque et de la finance. Il s'était déjà vu décerner le titre de meilleur gouverneur de banque centrale pour l'année 2010 au Moyen-Orient.

Candidature à la direction générale du Fonds monétaire international (2011)

Stanley Fischer annonce à la dernière minute, le 11 juin 2011 sa candidature à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), qu'il connaît bien pour y avoir travaillé. La direction générale du FMI est laissée vacante depuis le 18 mai, date à laquelle Dominique Strauss-Kahn démissionna de son poste après avoir été mis en cause dans le cadre d'une affaire de viol qui se serait déroulée quatre jours plus tôt dans un hôtel de New York, dans laquelle le patron du FMI est accusé d'avoir abusé d'une femme de chambre d'origine Guinéene.
Le patron de la Banque d'Israël s'apprête à concourir le titre de directeur général et président du Conseil d'administration du FMI face à Agustín Carstens, gouverneur de la Banque du Mexique, Grigori Martchenko, président de la Banque centrale du Kazakhstan, et enfin Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des Finances de la France.

Déclarations

Le gouverneur de la banque centrale israélienne Stanley Fischer, désormais candidat à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), met en avant sa compétence d'économiste, qui le démarque de la favorite, Christine Lagarde, avocate, pour justifier sa démarche. 

Dans un entretien au «Wall Street Journal», consultable lundi sur le site internet du journal, M. Fischer relève qu'une formation d'économiste est «essentielle» pour diriger l'organisation de Washington par temps de crise. « En temps normal, vous pouvez probablement vous reposer sur l'intuition », souligne M. Fischer. Mais en cas de crise, les fonctionaires du Fonds avancent souvent des conseils contradictoires, fait valoir M. Fischer, fort de son expérience de sept ans comme comme numéro deux du FMI. « Sans une formation solide, il est très difficile de savoir qui est dans le vrai et qui a tort. Vous avez besoin d'un cadre intellectuel pour résoudre les problèmes », estime-t-il.

« Quelqu'un d'universellement respecté »

Face à Mme Lagarde, créditée d'un bilan flatteur à la tête du ministère français de l'Economie, M. Fischer relève qu' « il y a eu dans le passé de grands directeurs généraux (du FMI) qui n'étaient pas des hommes politiques ». Selon lui, « cette fonction nécessite quelqu'un d'universellement respecté, tant du point de vue personnel que professionnel, avec la capacité de travailler avec d'autres et la capacité de prendre position ».

M. Fischer affirme qu'il a été soutenu dans sa démarche par un certain nombre de pays, sans toutefois en nommer aucun.

Evoquant son âge -qui dépasse de deux ans l'âge limite fixé par le FMI-, M. Fisher estime qu' « il n'est pas raisonnable de dire à ce stade à un homme de 67 ans, plein de vigueur, qu'il est trop âgé ».

Salam Fayyad: « il est difficile  d'être plus qualifié que lui ! »

Dans un communiqué de presse, Fischer explique que cette candidature est « une opportunité unique, non planifiée et qui n'arrive qu'une fois dans la vie […], après l'avoir examinée, j'ai décidé que je voulais la saisir ».
Le ministre israélien des Finances Youval Steinit trouve que « le poste de directeur du FMI va à M. Fischer comme un gant, aussi bien en raison de son éducation et de l'énorme expérience qu'il a acquise au sein du FMI (poste de directeur exécutif du FMI de 1994 à 2001, ndlr), la Banque mondiale, que des six ans au cours desquels il est devenu un atout pour l'économie israélienne en tant que gouverneur de la Banque centrale ».


Stanley Fischer a reçu le soutien inattendu du Premier ministre palestinien. Alors que les Palestiniens ne votent pas pour la direction du FMI, Salam Fayyad a dit du principal concurrent de Christine Lagarde qu' « il est suprêmement qualifié pour ce travail. En fait, il est difficile  d'être plus qualifié que lui ».

Le FMI fera connaître le nom du successeur de Dominique Straus-Kahn le 30 juin.