EN DIRECT. DSK sur TF1 : record d'audience depuis 2005 pour le JT de 20h
Publié le 19.09.2011, 07h17 | Mise à jour : 09h17
Les «confessions» télévisées de Dominique Strauss-Kahn ont-elle convaincu ? L'ancien patron du FMI est sorti du silence dimanche soir, sur TF1, lors du JT de Claire Chazal, et a expliqué devant pas moins de 13 millions de téléspectateurs sa version des faits pour la première fois depuis sa spectaculaire arrestation à New York, en mai dernier. A en croire ses partisans, l'exercice, difficile mais nécessaire, a été convaincant. Ses détracteurs estiment en revanche que l'ancien patron du FMI n'a «rien expliqué» et les féministes trouvent ce «mea culpa» insuffisant.
Pesant ses mots, DSK a reconnu dimanche soir «une faute morale» dont il n'était «pas fier», mais une relation ne comprenant «ni violence, ni contrainte». Balayant les accusations «imaginaires» de Tristane Banon en France, il regrette en revanche avoir «manqué son rendez-vous avec les Français».
Avez-vous trouvé Dominique Strauss-Kahn convaincant ?
LES REACTIONS LUNDI A L'INTERVIEW DE DSK :
Record d'audience. Selon Médiamétrie, 13 millions de téléspectateurs ont regardé l'interview de DSK sur TF1 dimanche soir.
Sobre presse américaine. Les grands quotidiens américains ont fait lundi de sobres compte-rendus de l'interview donnée par DSK. Le Washington Post relève que, «à travers une interview de 20 minutes qui semblait avoir été très préparée, M. Strauss-Kahn a réussi à se présenter en homme contrit», même s'il «a souligné qu'il n'avait contraint aucune des femmes» ayant déposé plainte contre lui. Pour le New York Times, «Strauss-Kahn était mal à l'aise, parfois en colère et semblait amer».«Même si M. Strauss-Kahn a admis que son comportement avait été mauvais, il l'a fait les dents serrées. Les mots étaient pleins de regret mais le ton était combatif». Le Los Angeles Times note que DSK a critiqué le système judiciaire américain, affirmant qu'il lui avait fait «très, très peur».
8h50. «Aucune spontanéité, selon Le Pen». «Il n'y avait absolument aucune spontanéité dans ces déclarations, selon Marine Le Pen. Il n'a retrouvé sa spontanéité que quand il a commencé à parler de politique. Les artifices de communication étaient tellement visibles qu'on n'arrivait pas à y croire». Pour la présidente du FN, DSK «a le plus grand mépris pour les femmes, à qui il accorde une fonction utilitaire» et «il a menti» sur le contenu du rapport du procureur qui «en aucun cas, n'innocente M. Strauss-Kahn».
8h40. «Peut-on vraiment employer le mot légèreté ?». Le député UMP Bernard Debré, auteur de la plus violente charge contre DSK au lendemain de son arrestation - il l'avait qualifié d'«obsédé» sexuel, «se vautrant dans le sexe» - s'indigne ce lundi sur BFMTV. Ironisant sur «EuroRSG et ses amis qui ont bien travaillé», en référence en conseillers en communication de DSK, il se demande comment ce dernier a bien pu employer le mot «légèreté» pour qualifier son rapport aux femmes. Il compare son intervention sur TF1 à une autre émission que DSK avait déjà fait aux Etats-Unis après l'affaire Piroska Nagy, et lors de laquelle il avait déja exprimé des remords.
8h15. Un goût amer. Pour Pierre Laurent, patron du PCF, cette confession est «lamentable» et «toute cette affaire laissera un gout amer à toutes celles et tous ceux qui tiennent à la dignité de la femme.»
8h05. Moscovici : «On ne va pas refaire le film». Pour Pierre Moscovici, qui soutenait DSK avant l'éclatement de l'affaire, l'interview de dimanche soir a été «un moment assez fort, avec des choses intimes». Mais «on ne va pas refaire le film. Il s'en est expliqué, c'est derrière nous. Nous, les socialistes, ne devons pas rester scotchés sur ce qui s'est passé dans cette chambre 2806... on ne le saura jamais», poursuit-il, précisant n'avoir «pas parlé avec DSK depuis longtemps». Celui qui est désormais le coordinateur de la campagne de François Hollande égratigne au passage Martine Aubry sur l'existence d'un pacte avec DSK : «Il a mentionné un pacte, pacte que Martine Aubry niait.
François Hollande, lui, n'a jamais été membre d'un pacte».
8 heures. «Tourner la page» pour Royal. Ségolène Royal, candidate à la primaire PS, retient de l'intervention de DSK «l'envie de tourner la page», ce qu'elle-même juge souhaitable comme téléspectatrice. «Cette émission a permis de clore quelque chose qui nous a beaucoup trop occupés», ajoute-t-elle sur RTL au micro de Jean-Michel Aphatie.
7h50. Montebourg «pas convaincu». «Je n'ai pas été convaincu. Mais mon avis importe peu. Ce qui compte, c'est que nous tournions cette page qui n'a pas été seulement l'humiliation d'un homme, mais une humiliation collective et nationale», affirme Arnaud Montebourg sur Europe 1. Selon lui, l'ex-directeur général du FMI «aurait pu, il aurait dû présenter des excuses afin que nous puissions parler d'autre chose». «Je crois qu'il devrait s'astreindre à un silence méthodique. Nous avons besoin de pouvoir travailler tranquillement, sans être obligés de commenter un fait divers», ajoute-t-il.
7h45. Rozes insiste. Stéphane Rozès, interrogé sur I>Télé, évoque ce lundi un «sans-faute» mais insiste, comme il l'avait fait la veille au soir, sur le «cadeau empoisonné» fait à Martine Aubry en évoquant un pacte. «Cela ramène sa candidature à une candidature de circonstance, par défaut ou par devoir», analyse-t-il.
7h30. Les analystes jugent l'exercice réussi. «Du point de vue de son cahier des charges - confesser sa faute et se réinsérer si possible dans le jeu politique - DSK a fait du mieux qu'il pouvait faire», relève le politologue Roland Cayrol. «Je l'ai trouvé très convaincant, honnête et courageux. Il a quand même reconnu son erreur et la faute morale. La prestation était très difficile», assure le sociologue Dominique Wolton, tandis que Stéphane Rozès, président du cabinet Cap, relève qu'«il fallait dire qu'il avait fauté, il l'a fait, avec une explication où chaque mot était pesé, où l'échange était très huilé. C'était pour lui le seul moyen de renouer avec les Français».
7 heures. «Ecoeurée». Interrogée par Europe 1, Thalia Breton, la porte-parole du collectif «Osez le féminisme», se dit «écœurée». De son côté, Magali de Haass, de le même organisation, dénonce «une mise en scène, un grand plan de communication» de la part de DSK face à des «questions aussi peu incisives» de Claire Chazal.
6 heures. 14.000 tweets. Durant le journal télévisé de Claire Chazal dimanche sur TF1, 14.248 tweets ont été expédiés entre 20H00 et 20H40 par 5.439 internautes à une moyenne de 7,2 tweets par seconde maximum pour les sujets DSK et TF1, selon les statistiques Twitter de @devantlatele. «DSK connaît parfaitement son texte et Claire Chazal sait exactement quand reprendre la parole», pouvait-on ainsi lire chez un détracteur. Pour les partisans de l'ancien ministre socialiste, leur champion a été «très bien préparé», «il a assuré» et il était «fait» pour être président.
2h20. «Ce qu'il n'a pas dit». Ce qui est intéressant dans l'interview de DSK, «c'est ce qu'il n'a pas dit», souligne Douglas Wigdor, l'un des avocats de Nafissatou Diallo à New York. «Il n'a absolument donné aucune précision sur ce qui s'est passé» le 14 mai dans la suite du Sofitel de New York entre lui et la femme de chambre guinéenne, a précisé l'avocat.
1h30. Soulagés. Parmi certains socialistes, c'est le soulagement qui prévaut après le souhait annoncé de DSK de ne pas intervenir dans le débat des primaires. Ainsi François Patriat sénateur PS de la Côte d'Or estime que l'intervention de DSK va «permettre de tourner une page. Cela laisse les socialistes face aux citoyens pour organiser les primaires de la meilleure façon possible.»
1h05. L'Express attaqué, Barbier répond. L'Express, qualifié de «tabloïd» dimanche soir par DSK, «ne s'est jamais écarté des faits» dans le traitement de l'affaire, assure Christophe Barbier, directeur de la rédaction du magazine. «Nous n'avons pas fait plus de Unes que les autres. Ou alors est-ce parce que nous avions fait une Une lors de l'affaire Piroska Nagy en 2008 ? On avait alors expliqué avant les autres qu'il avait un problème avec les femmes, chose qu'il a reconnue ce soir». Pour Christophe Barbier, l'émission de dimanche était «une très belle opération de communication, très préparée».
1 heure. Le «pacte» malheureux. Stéphane Rozès, président de Cap, juge que Dominique Strauss-Kahn n'«aurait pas dû dire explicitement» qu'il y avait eu un pacte le liant avec Martine Aubry, car cela «semble dire que la candidature» du maire de Lille est «une candidature de substitution».
23 heures. Féministes en colère. Les déclarations de Dominique Strauss-Khan sont jugées «lamentables» par des organisations féministes qui dénoncent un «plan de communication» de l'ex-directeur du FMI face à des questions «peu incisives» de la journaliste Claire Chazal. «J'ai trouvé que c'était lamentable», affirme Olivia Cattan, présidente de l'association Paroles de femmes.
22h37. Il aurait dû présenter ses excuses, d'abord à Nafissatou Diallo, estime l'avocate Gisèle Halimi. «Ce sont des entretiens de connivence. Aucune question importante n’a été posée sur les faits eux-mêmes. Est-ce que vous savez ce qui s’est passé dans cette chambre du Sofitel ? Rien ! Il y a eu des connivences de journalistes dans les médias pour lui offrir d’une tribune. Une opération médiatique de haut niveau.»
22h27. «Une sincérité écrite par des compères et au final, suffisance et indécence chez DSK à TF1», lance Dominique Bussereau sur Twitter. «Dommage car il a fait rêver beaucoup de Français.»
22h22. «M. Strauss Kahn n'a pas parlé une seule fois de la douleur de Nafissatou Diallo», déplore Sanaba Cone Camara, du comité de justice pour Nafissatou Diallo. «Nous attendons toujours la vérité».
22h10. Une intervention «pathétique » pour Me David Koubi, l'avocat de Tristane Banon sur i-Télé.«Nous n'attendions rien de ses déclarations. DSK et son orchestre sont doués pour apparaître médiatiquement sous l'image qui leur convient», attaque-t-il.
21h58. «Dominique a parlé la langue du coeur», réagit Jack Lang dans un communiqué.
21h55. Pas «sincère» pour la présidente de l'association Paroles de femmes. «Je ne l'ai pas trouvé sincère. Ses explications ne m'ont pas convaincue. S'il n'y a pas eu de ralations tarifées, qu'est ce qui s'est passé? Respect des femmes ? moi, je ne pense pas que toutes les femmes soient des menteuses», déclare Olivia Cattan
21h55. «Une opération de communication parfaitement maîtrisée», estime Me Thibault de Montbrial, avocat de Nafissatou Diallo, «sans aucune spontanéité, ni dans les questions, ni dans les réponses et maîtrisée y compris dans la gestuelle. On sentait une grande crispation.»
21h54. «La décence eût été le silence», estime l'ex Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sur Twitter. DSK est «plus à l'aise pour afficher sa compétence que sa sincérité».
21h53. « Il y a vraisemblablement eu un piège dont on ne connait pas toute la vérité, estime Antoine Duarte, président du club DSK. Il a reconnu sa faiblesse. Il s’est remis en cause. On le sent plus à l’aise, plus reconstruit qu’il y a quelques mois. On est heureux de le retrouver en France».
21h28. Marie-George Buffet indignée. «Il veut s'expliquer sur TF1 pour dire qu'il a commis une faute morale. Mais, je suis bouleversée. Il n'a même pas dit "je m'excuse" auprès de Mme Diallo», déplore l'ex-patronne du parti communiste.
21h24. «Il a été traîné à terre». Jean-Marie Le Guen, député PS et proche de DSK, affirme que «maintenant que Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé, il a assumé ses responsabilités, clamé son innocence. C'est quelqu'un qui a un profond respect pour les femmes et pour les hommes. Il n'a pas accepté le portrait qu'on a fait de lui. Il a assumé, nous assumons. D'une façon ou d'une autre, il sera utile pour notre pays. Il sera utile pour la gauche. il sera dans le combat pour que la gauche gagne en 2012».
21h22. Le ton monte entre Christophe Barbier (L'Express) et Jean-Marie Le Guen (PS). «Ca ne dit rien des faits dans la chambre» du Sofitel, estime Barbier. «Il ne joue pas son jeu, il joue sa vie, sa réputation s'emporte Le Guen, c'est la vérité du jugement rendu par la justice américaine.»
20h58. DSK s'est livré à «un exercice de dramaturgie». Première à réagir, la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, a déclaré dimanche soir : «Il n'a rien expliqué et s'est livré à un exercice de dramaturgie après avoir dû beaucoup répéter. Il nous a raconté une très belle histoire sans donner les bases qui nous permettraient de savoir ce qui s'est réellement passé». Concernant sa fille, Anne Mansouret a estimé que Dominique Strauss-Kahn avait fait «machine arrière»par rapport aux déclarations qui lui étaient prêtées devant les enquêteurs. «Il a dû être recadré par ses avocats et ne dit plus qu'il a tenté de l'embrasser».
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Pesant ses mots, DSK a reconnu dimanche soir «une faute morale» dont il n'était «pas fier», mais une relation ne comprenant «ni violence, ni contrainte». Balayant les accusations «imaginaires» de Tristane Banon en France, il regrette en revanche avoir «manqué son rendez-vous avec les Français».
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LES REACTIONS LUNDI A L'INTERVIEW DE DSK :
Record d'audience. Selon Médiamétrie, 13 millions de téléspectateurs ont regardé l'interview de DSK sur TF1 dimanche soir.
Sobre presse américaine. Les grands quotidiens américains ont fait lundi de sobres compte-rendus de l'interview donnée par DSK. Le Washington Post relève que, «à travers une interview de 20 minutes qui semblait avoir été très préparée, M. Strauss-Kahn a réussi à se présenter en homme contrit», même s'il «a souligné qu'il n'avait contraint aucune des femmes» ayant déposé plainte contre lui. Pour le New York Times, «Strauss-Kahn était mal à l'aise, parfois en colère et semblait amer».«Même si M. Strauss-Kahn a admis que son comportement avait été mauvais, il l'a fait les dents serrées. Les mots étaient pleins de regret mais le ton était combatif». Le Los Angeles Times note que DSK a critiqué le système judiciaire américain, affirmant qu'il lui avait fait «très, très peur».
8h50. «Aucune spontanéité, selon Le Pen». «Il n'y avait absolument aucune spontanéité dans ces déclarations, selon Marine Le Pen. Il n'a retrouvé sa spontanéité que quand il a commencé à parler de politique. Les artifices de communication étaient tellement visibles qu'on n'arrivait pas à y croire». Pour la présidente du FN, DSK «a le plus grand mépris pour les femmes, à qui il accorde une fonction utilitaire» et «il a menti» sur le contenu du rapport du procureur qui «en aucun cas, n'innocente M. Strauss-Kahn».
8h40. «Peut-on vraiment employer le mot légèreté ?». Le député UMP Bernard Debré, auteur de la plus violente charge contre DSK au lendemain de son arrestation - il l'avait qualifié d'«obsédé» sexuel, «se vautrant dans le sexe» - s'indigne ce lundi sur BFMTV. Ironisant sur «EuroRSG et ses amis qui ont bien travaillé», en référence en conseillers en communication de DSK, il se demande comment ce dernier a bien pu employer le mot «légèreté» pour qualifier son rapport aux femmes. Il compare son intervention sur TF1 à une autre émission que DSK avait déjà fait aux Etats-Unis après l'affaire Piroska Nagy, et lors de laquelle il avait déja exprimé des remords.
8h15. Un goût amer. Pour Pierre Laurent, patron du PCF, cette confession est «lamentable» et «toute cette affaire laissera un gout amer à toutes celles et tous ceux qui tiennent à la dignité de la femme.»
8h05. Moscovici : «On ne va pas refaire le film». Pour Pierre Moscovici, qui soutenait DSK avant l'éclatement de l'affaire, l'interview de dimanche soir a été «un moment assez fort, avec des choses intimes». Mais «on ne va pas refaire le film. Il s'en est expliqué, c'est derrière nous. Nous, les socialistes, ne devons pas rester scotchés sur ce qui s'est passé dans cette chambre 2806... on ne le saura jamais», poursuit-il, précisant n'avoir «pas parlé avec DSK depuis longtemps». Celui qui est désormais le coordinateur de la campagne de François Hollande égratigne au passage Martine Aubry sur l'existence d'un pacte avec DSK : «Il a mentionné un pacte, pacte que Martine Aubry niait.
François Hollande, lui, n'a jamais été membre d'un pacte».
8 heures. «Tourner la page» pour Royal. Ségolène Royal, candidate à la primaire PS, retient de l'intervention de DSK «l'envie de tourner la page», ce qu'elle-même juge souhaitable comme téléspectatrice. «Cette émission a permis de clore quelque chose qui nous a beaucoup trop occupés», ajoute-t-elle sur RTL au micro de Jean-Michel Aphatie.
7h50. Montebourg «pas convaincu». «Je n'ai pas été convaincu. Mais mon avis importe peu. Ce qui compte, c'est que nous tournions cette page qui n'a pas été seulement l'humiliation d'un homme, mais une humiliation collective et nationale», affirme Arnaud Montebourg sur Europe 1. Selon lui, l'ex-directeur général du FMI «aurait pu, il aurait dû présenter des excuses afin que nous puissions parler d'autre chose». «Je crois qu'il devrait s'astreindre à un silence méthodique. Nous avons besoin de pouvoir travailler tranquillement, sans être obligés de commenter un fait divers», ajoute-t-il.
7h45. Rozes insiste. Stéphane Rozès, interrogé sur I>Télé, évoque ce lundi un «sans-faute» mais insiste, comme il l'avait fait la veille au soir, sur le «cadeau empoisonné» fait à Martine Aubry en évoquant un pacte. «Cela ramène sa candidature à une candidature de circonstance, par défaut ou par devoir», analyse-t-il.
7h30. Les analystes jugent l'exercice réussi. «Du point de vue de son cahier des charges - confesser sa faute et se réinsérer si possible dans le jeu politique - DSK a fait du mieux qu'il pouvait faire», relève le politologue Roland Cayrol. «Je l'ai trouvé très convaincant, honnête et courageux. Il a quand même reconnu son erreur et la faute morale. La prestation était très difficile», assure le sociologue Dominique Wolton, tandis que Stéphane Rozès, président du cabinet Cap, relève qu'«il fallait dire qu'il avait fauté, il l'a fait, avec une explication où chaque mot était pesé, où l'échange était très huilé. C'était pour lui le seul moyen de renouer avec les Français».
7 heures. «Ecoeurée». Interrogée par Europe 1, Thalia Breton, la porte-parole du collectif «Osez le féminisme», se dit «écœurée». De son côté, Magali de Haass, de le même organisation, dénonce «une mise en scène, un grand plan de communication» de la part de DSK face à des «questions aussi peu incisives» de Claire Chazal.
6 heures. 14.000 tweets. Durant le journal télévisé de Claire Chazal dimanche sur TF1, 14.248 tweets ont été expédiés entre 20H00 et 20H40 par 5.439 internautes à une moyenne de 7,2 tweets par seconde maximum pour les sujets DSK et TF1, selon les statistiques Twitter de @devantlatele. «DSK connaît parfaitement son texte et Claire Chazal sait exactement quand reprendre la parole», pouvait-on ainsi lire chez un détracteur. Pour les partisans de l'ancien ministre socialiste, leur champion a été «très bien préparé», «il a assuré» et il était «fait» pour être président.
2h20. «Ce qu'il n'a pas dit». Ce qui est intéressant dans l'interview de DSK, «c'est ce qu'il n'a pas dit», souligne Douglas Wigdor, l'un des avocats de Nafissatou Diallo à New York. «Il n'a absolument donné aucune précision sur ce qui s'est passé» le 14 mai dans la suite du Sofitel de New York entre lui et la femme de chambre guinéenne, a précisé l'avocat.
1h30. Soulagés. Parmi certains socialistes, c'est le soulagement qui prévaut après le souhait annoncé de DSK de ne pas intervenir dans le débat des primaires. Ainsi François Patriat sénateur PS de la Côte d'Or estime que l'intervention de DSK va «permettre de tourner une page. Cela laisse les socialistes face aux citoyens pour organiser les primaires de la meilleure façon possible.»
1h05. L'Express attaqué, Barbier répond. L'Express, qualifié de «tabloïd» dimanche soir par DSK, «ne s'est jamais écarté des faits» dans le traitement de l'affaire, assure Christophe Barbier, directeur de la rédaction du magazine. «Nous n'avons pas fait plus de Unes que les autres. Ou alors est-ce parce que nous avions fait une Une lors de l'affaire Piroska Nagy en 2008 ? On avait alors expliqué avant les autres qu'il avait un problème avec les femmes, chose qu'il a reconnue ce soir». Pour Christophe Barbier, l'émission de dimanche était «une très belle opération de communication, très préparée».
1 heure. Le «pacte» malheureux. Stéphane Rozès, président de Cap, juge que Dominique Strauss-Kahn n'«aurait pas dû dire explicitement» qu'il y avait eu un pacte le liant avec Martine Aubry, car cela «semble dire que la candidature» du maire de Lille est «une candidature de substitution».
23 heures. Féministes en colère. Les déclarations de Dominique Strauss-Khan sont jugées «lamentables» par des organisations féministes qui dénoncent un «plan de communication» de l'ex-directeur du FMI face à des questions «peu incisives» de la journaliste Claire Chazal. «J'ai trouvé que c'était lamentable», affirme Olivia Cattan, présidente de l'association Paroles de femmes.
22h37. Il aurait dû présenter ses excuses, d'abord à Nafissatou Diallo, estime l'avocate Gisèle Halimi. «Ce sont des entretiens de connivence. Aucune question importante n’a été posée sur les faits eux-mêmes. Est-ce que vous savez ce qui s’est passé dans cette chambre du Sofitel ? Rien ! Il y a eu des connivences de journalistes dans les médias pour lui offrir d’une tribune. Une opération médiatique de haut niveau.»
22h27. «Une sincérité écrite par des compères et au final, suffisance et indécence chez DSK à TF1», lance Dominique Bussereau sur Twitter. «Dommage car il a fait rêver beaucoup de Français.»
22h22. «M. Strauss Kahn n'a pas parlé une seule fois de la douleur de Nafissatou Diallo», déplore Sanaba Cone Camara, du comité de justice pour Nafissatou Diallo. «Nous attendons toujours la vérité».
22h10. Une intervention «pathétique » pour Me David Koubi, l'avocat de Tristane Banon sur i-Télé.«Nous n'attendions rien de ses déclarations. DSK et son orchestre sont doués pour apparaître médiatiquement sous l'image qui leur convient», attaque-t-il.
21h58. «Dominique a parlé la langue du coeur», réagit Jack Lang dans un communiqué.
21h55. Pas «sincère» pour la présidente de l'association Paroles de femmes. «Je ne l'ai pas trouvé sincère. Ses explications ne m'ont pas convaincue. S'il n'y a pas eu de ralations tarifées, qu'est ce qui s'est passé? Respect des femmes ? moi, je ne pense pas que toutes les femmes soient des menteuses», déclare Olivia Cattan
21h55. «Une opération de communication parfaitement maîtrisée», estime Me Thibault de Montbrial, avocat de Nafissatou Diallo, «sans aucune spontanéité, ni dans les questions, ni dans les réponses et maîtrisée y compris dans la gestuelle. On sentait une grande crispation.»
21h54. «La décence eût été le silence», estime l'ex Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sur Twitter. DSK est «plus à l'aise pour afficher sa compétence que sa sincérité».
21h53. « Il y a vraisemblablement eu un piège dont on ne connait pas toute la vérité, estime Antoine Duarte, président du club DSK. Il a reconnu sa faiblesse. Il s’est remis en cause. On le sent plus à l’aise, plus reconstruit qu’il y a quelques mois. On est heureux de le retrouver en France».
21h28. Marie-George Buffet indignée. «Il veut s'expliquer sur TF1 pour dire qu'il a commis une faute morale. Mais, je suis bouleversée. Il n'a même pas dit "je m'excuse" auprès de Mme Diallo», déplore l'ex-patronne du parti communiste.
21h24. «Il a été traîné à terre». Jean-Marie Le Guen, député PS et proche de DSK, affirme que «maintenant que Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé, il a assumé ses responsabilités, clamé son innocence. C'est quelqu'un qui a un profond respect pour les femmes et pour les hommes. Il n'a pas accepté le portrait qu'on a fait de lui. Il a assumé, nous assumons. D'une façon ou d'une autre, il sera utile pour notre pays. Il sera utile pour la gauche. il sera dans le combat pour que la gauche gagne en 2012».
21h22. Le ton monte entre Christophe Barbier (L'Express) et Jean-Marie Le Guen (PS). «Ca ne dit rien des faits dans la chambre» du Sofitel, estime Barbier. «Il ne joue pas son jeu, il joue sa vie, sa réputation s'emporte Le Guen, c'est la vérité du jugement rendu par la justice américaine.»
20h58. DSK s'est livré à «un exercice de dramaturgie». Première à réagir, la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, a déclaré dimanche soir : «Il n'a rien expliqué et s'est livré à un exercice de dramaturgie après avoir dû beaucoup répéter. Il nous a raconté une très belle histoire sans donner les bases qui nous permettraient de savoir ce qui s'est réellement passé». Concernant sa fille, Anne Mansouret a estimé que Dominique Strauss-Kahn avait fait «machine arrière»par rapport aux déclarations qui lui étaient prêtées devant les enquêteurs. «Il a dû être recadré par ses avocats et ne dit plus qu'il a tenté de l'embrasser».
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