1879, première exposition nationale dans la ville de Saint-Cloud.
1851, première exposition universelle, à Londres.
Avant d’être universelles, puis internationales, les expositions furent avant tout des manifestations nationales.
Le chateau de saint-Cloud en 1855 par Williams Wyld (1806-1889) |
En 1796, François de Neufchâteau, un magistrat député à l’assemblée législative, eut l’idée de charger une commission spéciale d’inspecter les manufactures de Sèvres, des Gobelins et de la Savonnerie. (Nota : la manufacture de la Savonnerie, située en bord de Seine au niveau de l’actuel palais de Chaillot, avait pour vocation depuis 1631 de fabriquer « des tapis veloutés façon du Levant »). Le rapport de la commission conclut qu’un nombre considérable de marchandises fabriquées par ces manufactures ne trouvaient pas d’acheteur et restaient donc entreposées dans les magasins.
Crystal Palace de Londres 1851 |
Le bouquet d'arbres, présérvé dans la nef. |
Le succès parisien confirmant l’attrait du public pour cette grande «foire» d’un nouveau genre, Neufchâteau décide, le 9 fructdor de l'an VI de la République d'organiser au Champ-de-Mars, du 18 au 21 septembre 1798, la première Exposition nationale des produits de l'industrie pour laquelle 110 exposants prirent part. Ce fut une plus grande réussite encore et 11 Expositions Nationales Françaises se succédèrent entre 1801 et 1849.
Cependant, c’est en Angleterre que la première véritable Exposition Universelle eut lieu. L’idée avait vraisemblablement déjà germé en France mais l’instabilité politique de ce début du XIXe siècle faisait échouer le moindre projet international. En revanche, le règne de la Reine Victoria, qui dura de 1837 à 1901, stable et prospère, offrait une conjoncture plus propice.
Ainsi, dans les années 1850, le prince Albert, époux de la Reine, organise « The Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations ». Pour accueillir les exposants de tous pays, point de champs de foire, de stand ou d’hôtel particulier, la commission royale lance un grand concours international d’architecture en commandant un bâtiment original, moderne, aéré, novateur… M. Joseph Paxton, chef jardinier à Chasseworth, le remporte en proposant de réaliser un immense édifice de fonte et de verre, baptisé Crystal Palace réalisé par l'architecte Owen Jones. Il sera édifié par 5000 ouvriers au sud de Hyde Park vers Kensington.
Le 1er mai 1851, le jour de l’inauguration de la première Exposition Universelle du monde, la galerie centrale culminait à trente mètres de hauteur, une nef transversaletoute aussi haute permettait de conserver un bosquet d’arbres anciens à l’intérieur de l’édifice (les Britanniques posant là les bases du développement durable avec quelques 150 ans d’avance !). Cette serre immense mesurait 560 mètres de long, pour une superficie de 8 hectares et si on avait mis bout à bout les tables d’exposition, on en serait arrivé à une longueur de 13 kilomètres. Les objets exposés étaient partagés en quatre grandes classes : Les matières premières, les machines, les produits manufacturés et les objets d’art.
Le crystal Palace reconstruit à Sydenham Hill, vers 1860. |
Ainsi, dans les années 1850, le prince Albert, époux de la Reine, organise « The Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations ». Pour accueillir les exposants de tous pays, point de champs de foire, de stand ou d’hôtel particulier, la commission royale lance un grand concours international d’architecture en commandant un bâtiment original, moderne, aéré, novateur… M. Joseph Paxton, chef jardinier à Chasseworth, le remporte en proposant de réaliser un immense édifice de fonte et de verre, baptisé Crystal Palace réalisé par l'architecte Owen Jones. Il sera édifié par 5000 ouvriers au sud de Hyde Park vers Kensington.
Le 1er mai 1851, le jour de l’inauguration de la première Exposition Universelle du monde, la galerie centrale culminait à trente mètres de hauteur, une nef transversaletoute aussi haute permettait de conserver un bosquet d’arbres anciens à l’intérieur de l’édifice (les Britanniques posant là les bases du développement durable avec quelques 150 ans d’avance !). Cette serre immense mesurait 560 mètres de long, pour une superficie de 8 hectares et si on avait mis bout à bout les tables d’exposition, on en serait arrivé à une longueur de 13 kilomètres. Les objets exposés étaient partagés en quatre grandes classes : Les matières premières, les machines, les produits manufacturés et les objets d’art.
La Grande-Bretagne et ses colonies s’étaient réservé la moitié du bâtiment, les nations étrangères se partageant l’autre partie, placée du centre vers le fond du Crystal Palace par ordre décroissant en nombre d’objets exposés. La France, premier exposant en importance était donc placée à coté de l’Angleterre, au milieu.
Délaissé, puis utilisé comme centre d’entraînement pendant la première guerre mondiale puis comme musée militaire. Il fut définitivement détruit dans un incendie le 30 novembre 1936. |
Churchill déclara à cette occasion « This is the end of an age ». Deux tours furent épargnées par les flammes mais elle furent démontées quelques années plus tard : durant la seconde guerre, les Anglais craignaient que les bombardiers allemands ne puissent s’orienter en fonction de ces augustes vestiges. Aucune trace ne persiste aujourd’hui de cette imposante merveille que fut le Chrystal Palace, si ce n’est le nom d’une station du métro londonien (site en anglais).
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